Viande
Porc : une année remplie d’incertitudes
Les conséquences de la propagation de la Covid-19 et de l’épizootie de la peste porcine africaine auront bien marqué les esprits de toute la filière porcine en 2020. À quoi peut-on s’attendre en 2021 ?
Les conséquences de la propagation de la Covid-19 et de l’épizootie de la peste porcine africaine auront bien marqué les esprits de toute la filière porcine en 2020. À quoi peut-on s’attendre en 2021 ?
Le prix moyen du porc breton au cours de l’année 2020 s’élève à 1,39 euro, en baisse de 7,1 % sur un an. Si le cours s’est maintenu à un haut niveau au premier trimestre 2020, il a toutefois perdu 27,6 centimes en 6 mois à partir de la période du premier confinement en mars. La timide reprise de fin d’été a vite été balayée après l’apparition de la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne, suivie de la seconde vague de la Covid-19. En fin d’année et au début de cette nouvelle année 2021, le cours à Plérin retrouve une certaine stabilité, conséquence notamment de la hausse de la demande pendant les festivités. Malgré les débouchés limités en restauration hors domicile, les traditionnelles opérations de promotions, notamment en grande distribution en ce début de mois de janvier, stimulent la demande, d’autant plus que les volumes engagés en 2021 sont très importants.
Hausse des coûts
Si la stabilité est actuellement de mise sur le marché du porc breton, c’est aussi surtout grâce à l’appétit du géant chinois, et ce, d’autant plus depuis que l’Allemagne a été interdite d’exporter vers le premier consommateur de porc dans le monde. Reste que la hausse des coûts des matières premières continue de peser lourd sur l’amont tandis que l’aval voit ses débouchés perturbés par la crise sanitaire de la Covid-19. Plusieurs autres incertitudes demeurent : les exportations européennes vers la Chine resteront-elles élevées notamment avec la propagation de la PPA en Europe et la reconstruction du cheptel chinois, quelles seront les conséquences du Brexit ? Pourrons-nous faire face à la concurrence notamment des États-Unis et du Brésil en 2021 ? Des inconnues qui pourraient entraîner un potentiel repli de la production dans le nord de l’Europe.