Porc : l’Union européenne peu compétitive à l’export
L’Union européenne n’est pas compétitive à l’export face au Brésil et aux États-Unis qui affichent des prix plus bas. Résultat, des marchés échappent aux pays communautaires.
L’Union européenne n’est pas compétitive à l’export face au Brésil et aux États-Unis qui affichent des prix plus bas. Résultat, des marchés échappent aux pays communautaires.
Pas de grand changement cette semaine sur les principales places de marché du porc en Europe. A Plérin, la cotation poursuit sa tendance baissière. Le prix du porc s’affiche actuellement à 1,708 €/kg. En Allemagne, on assiste à une petite progression de l’offre, mais la demande est au rendez-vous ces derniers jours. L'équilibre de marché demeure. La référence est une nouvelle fois stable. La tendance est à la stabilité également au Danemark et au Pays-Bas. Le prix du porc espagnol continue sa chute mais reste bien supérieur à ceux des autres grands exportateurs mondiaux à savoir le Brésil et les États-Unis.
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Manque de compétitivité de l’Union européenne sur le marché mondial du porc
Dans ses prévisions à court terme, la Commission européenne soulève que pour l’année en cours, le manque de compétitivité prix des pays de l’Union européenne (UE) ne permet pas de s’imposer à l’export. D’ailleurs pour le premier semestre 2024, la Commission européenne évoque une baisse des envois en glissement annuel de 6 %, en raison du retrait de la Chine aux achats (-27 %). Les exportations communautaires ont aussi affiché un repli vers le Royaume-Uni (-3 %). L’UE n’est pas parvenue à grignoter de nouveaux marchés en raison de la concurrence des prix brésilien et états-unien vers le Japon ou encore l’Australie à forte valeur ajoutée. Des gains ont été constatés en Corée du Sud et sur des marchés à moindre valeur ajoutée comme les Philippines et le Vietnam. La Commission européenne s’attend à une baisse des exportations de 2,5 % en 2024 par rapport à l’année précédente.
La filière porc française inquiète face à la guerre commerciale chinoise
500 millions d’euros, voilà les pertes redoutées par l’interprofession porcine française à cause de la guerre commerciale entre l’UE et la Chine qui s’est nouée autour des voitures électriques. Inaporc rappelle ainsi que la Chine est un débouché incontournable, 15 700 tonnes de produits porcins vers la Chine, soit 16% des exportations totales de porc en 2023, surtout des abats (oreilles, pieds…) qui ne sont pas consommés dans l’Hexagone. Craignant que les taxes imposées par la Chine n’entraînent les prix du porc en Europe dans une spirale baissière, l’interprofession en appel au soutien de l’État et de la Commission.