Porc : le plancher serait-il atteint ?
Porc : Le prix de base 56 TMP semble avoir atteint un plancher. C’est en tout cas ce que laisse à penser le très léger raffermissement des cours mercredi à Plérin (+0,3 centime), malgré une offre toujours large. Certes, les fériés des 1er et 8 mai ont entraîné des retards d’enlèvement et le jeudi de l’Ascension a continué d’alourdir le marché. Mais en parallèle, l’activité d’abattage semble un peu mieux orientée depuis lundi, aux dires du Marché du porc breton, et la semaine à venir sera la seule du mois à comporter cinq jours ouvrés. De quoi soutenir les besoins et inciter les outils à s’approvisionner, d’autant plus que le mois de juin pourrait être synonyme de meilleure tenue du commerce de la viande.
Ce petit vent de fermeté dans l’Hexagone a par ailleurs trouvé écho outre-Rhin. La cotation allemande a progressé de 2 centimes mercredi, malgré là-aussi un jeudi férié.
Découpe : Selon le Marché du porc breton, les abattages Uniporc Ouest ont atteint près de 6,6 millions de porcs en cumul sur les 18 premières semaines de l’année, soit 0,78 % de moins qu’un an plus tôt. Un tassement des volumes qui fait figure d’exception à travers l’Union européenne. La tendance est à la hausse dans les principaux pays producteurs : +2,08 % en Allemagne (à près de 17,8 millions de têtes), +0,39 % au Danemark (5,7 millions), +3,9 % aux Pays-Bas (5,1 millions). L’Espagne n’échappe pas à la croissance avec des abattages en hausse de 5,57 % sur neuf semaines, à près de 7,9 millions de têtes. De quoi porter les estimations de hausse de la production de l’UE entre +2 % et +3 %.
Rien d’étonnant alors à ce que la concurrence intracommunautaire apparaisse plus rude depuis plusieurs mois, tant sur le marché européen qu’à destination des pays tiers.