Porc : la Belgique s’effondre, la France fléchit
Porc : Le marché belge n’aura pas résisté à l’arrivée de la peste porcine africaine. Le prix Danis s’est affiché ce jour en baisse de 11 centimes, entre commerce dégradé et marché engorgé. Il n’y a pas que la suspension des importations de viande belge par neuf pays tiers, dont la Chine et la Corée du Sud, qui justifie une telle chute. La peur de bon nombre d’opérateurs européens de voir arriver le virus dans leur pays les incite à revoir leurs relations commerciales avec la Belgique. Selon Plérin, certains professionnels sont désormais très frileux voire ne souhaitent plus faire entrer ni sortir voire même transiter des marchandises en Belgique, que ce soit de la viande, des porcs vivants ou des porcelets. Et ce indépendamment de la zone où les mouvements sont interdits.
Si cet effondrement est propre à la situation sanitaire de la Belgique, il n’est pas sans affecter le moral des opérateurs européens dans leur ensemble. En France, la séance de jeudi à Plérin s’est déroulée dans un climat sous tension, entre craintes liées à la PPA aux portes de l’Hexagone et présence d’éleveurs venus encourager le maintien de la cotation. Le prix de base 56 TMP a finalement perdu 4,9 centimes. La France rejoint d’autant plus facilement le mouvement baissier européen que les disponibilités en élevage sont stables à haussières pour une demande d’abattage qui se tasse. Le marché de la viande a ralenti et pourrait encore marquer un peu plus le pas d’ici à la fin du mois.
Porcelets : Le marché français ne présente pas de grands changements en cette fin de semaine et peu d’évolutions sont attendues ces prochains jours. Si certains groupements peuvent encore avoir du mal à écouler leurs lots, en raison notamment d’une qualité jugée insuffisante, la grande majorité s’attend à un commerce fluide et des prix stables, tant en 25 kg qu’en laitons.
Découpe : Le calme devrait rester de mise la semaine prochaine en France, fin de mois et arrêt des toutes dernières promotions obligent. Les prix des pièces devraient peu évoluer, l’abattage découpe ayant prévu d’ajuster son activité aux besoins immédiats de sa clientèle. À l’export, la sérénité ne devrait pas faire son retour. La peste porcine africaine bouleverse les équilibres en place, dans un contexte d’activité terne et très concurrentiel depuis déjà plusieurs mois. La prudence devrait rester de rigueur, tant en termes de demande que de prix.