Viande
Porc : des cours fermes, inédits à cette période
Le cours du porc est resté ferme de septembre à octobre, du jamais vu à cette période de l’année. Les exportations soutenues vers la Chine ont permis de compenser l’augmentation de l’offre.
Le cours du porc est resté ferme de septembre à octobre, du jamais vu à cette période de l’année. Les exportations soutenues vers la Chine ont permis de compenser l’augmentation de l’offre.
Début septembre, la cotation du porc français se voit propulsée à la première place des principales cotations européennes. La demande est dynamique sur le marché intérieur en lien avec la rentrée alors que l’exceptionnelle demande chinoise profite aux exportations françaises. Si au cours du mois, les besoins domestiques ralentissent et le marché devient plus chargé en offre à cause des températures fraîches, la demande reste tout de même tonique à l’exportation, permettant le maintien des cours. Ce n’est qu’à la mi-octobre que la référence française a légèrement reculée de 0,6 centime pour s’établir à 1,695 euro en semaine 42, en raison des jours fériés à venir et de la demande intérieure bien plus calme. Par ailleurs, l’offre s’est étoffée avec des poids moyens supérieurs à ceux de 2018. Le cours demeure néanmoins à un niveau jamais atteint, dépassant même les records historiques de 2012 (+7,5 %) et 2013 (+16,4 %). Partout en Europe, les cours échappent à la traditionnelle baisse de fin d’été, bénéficiant de l’appel d’air chinois.
Le boom des achats chinois soutient les cours de l’UE
64 % des importations chinoises proviennent des pays de l’Union européenne. L’Espagne et l’Allemagne sont à la tête du peloton, suivies par le Danemark, très orienté à l’export et dont la cotation continue de progresser même en octobre. La France se positionne quant à elle à la cinquième place, avec un bond des envois de 38,3 % de janvier à juillet, selon l’Ifip. Toutefois, si certaines entreprises françaises profitent de cette montée des achats chinois, d’autres non positionnées sur le marché de l’export sont plus fragilisées et peinent à répercuter les hausses auprès de la grande distribution.