Pollution plastique : neuf géants de l’agroalimentaire et de la grande distribution mis en demeure
Trois associations de protection de l’environnement viennent de mettre en demeure des entreprises agroalimentaires et des distributeurs pour l’insuffisance de leurs actions dans la réduction des risques liés à la pollution plastique.
Trois associations de protection de l’environnement viennent de mettre en demeure des entreprises agroalimentaires et des distributeurs pour l’insuffisance de leurs actions dans la réduction des risques liés à la pollution plastique.

Surfrider Foundation Europe, ClientEarth et Zero Waste France viennent de mettre en demeure Auchan, Carrefour, Casino, Danone, Lactalis, McDonald’s, Les Mousquetaires, Picard et Nestlé pour leur demander expressément de « respecter leurs obligations légales et de s’engager pour la réduction à la source de leur production de plastique ».
Les ONG rappellent que ces entreprises sont soumises à la loi sur le devoir de vigilance et expliquent : « Ces entreprises, par leur taille et leur influence sur les marchés, sont considérées comme des « donneurs d’ordre » et ont le pouvoir de faire bouger tout un secteur d’activité. En tant que leaders, elles doivent montrer l’exemple et s’engager dans une réduction importante de leur utilisation du plastique. À ce jour, aucune des entreprises mises en demeure n’a adopté les mesures de vigilance adaptées à la nature des risques liées à l’utilisation des plastiques ».
[LEGAL ACTION💥] Today w/@ClientEarth & @ZeroWasteFR we put 9 food and retail companies on notice to reduce their #plastic use ⚖ These companies are responsible for the plastic #pollution they cause👨⚖️
— Surfrider Europe (@surfridereurope) September 28, 2022
Why are we doing this? ⬇ #thread (1/4) pic.twitter.com/8YC9MOOWt8
La loi sur le devoir de vigilance de 2017 impose aux grandes entreprises de publier chaque année un plan de vigilance identifiant les risques environnementaux et sociétaux résultant de leurs activités, de celles de leurs filiales, et de leurs fournisseurs et sous-traitants.
Des plans de vigilance non respectés
Les trois associations estiment que « certaines ont publié des plans comportant des mesures incomplètes et insatisfaisantes sur le plastique », que d’autres « n’ont pas jugé utile d’évoquer le plastique dans leur plan » et que d’autres encore « n’ont même pas pris la peine de publier un plan de vigilance ».
Seule le recyclage est mis en avant
Elles déplorent : « Trop souvent, seul le recyclage est mis en avant par les entreprises dans la lutte contre la pollution plastique. Alors qu’au niveau mondial seuls 9 % des déchets plastique ont été recyclés en 2019 selon l’OCDE, il ne peut être la seule solution à la consommation excessive de plastique ». Elles affirment par ailleurs : « Parmi ces 9 entreprises, certaines figurent parmi les 10 entreprises qui produisent le plus de déchets plastiques dans le monde ».
En conséquence, les ONG avertissent : « Si elles ne corrigent pas ces manquements de vigilance, les associations pourront alors sous trois mois saisir la justice ».