PME et ETI industrielles indépendantes : une « réussite économique et sociale »
La Feef a présenté les résultats d’une étude sur les PME et ETI indépendantes, mettant en évidence un modèle où l’ancrage de ces sociétés aux territoires assure une durabilité économique et sociétale.
La Feef a présenté les résultats d’une étude sur les PME et ETI indépendantes, mettant en évidence un modèle où l’ancrage de ces sociétés aux territoires assure une durabilité économique et sociétale.
La fédération des entreprises et des entrepreneurs de France (Feef) a présenté ce 12 mai 2021 les résultats d’une étude sur les spécificités et les performances des PME et des ETI industrielles indépendantes alimentaires et non alimentaires.
Avec des croissances de leur chiffre d'affaires supérieures par rapport au reste de l’économie et un effet d’entraînement plus fort lié à leur ancrage territorial, ce modèle d’entreprise est qualifié de « réussite économique et sociale durable au cœur des territoires » par le rapport de l’étude.
« L’augmentation de chiffre d’affaires se fait plus vite que dans le reste de l’économie, liée à une présence moindre d’actionnaires, mais les marges sont plus faibles », précise Nicolas Bouzou, économiste et directeur du cabinet Asterès, mandaté par la Feef pour réaliser cette étude.
Lorsque les marges nettes se situent autour de 7 % en moyenne pour les industriels français, celles des PME et ETI indépendantes sont autour de 3 %. « Ces entreprises partagent plus la valeur ajoutée avec la masse salariale, contribuant à une meilleure dynamique sociale que les autres », ajoute Nicolas Bouzou.
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L’ancrage au territoire des sociétés indépendantes permet un effet d’entraînement 10 % plus élevé que le reste des entreprises. Pour un million d’euros de dépenses courants entraîne la création de 13 emplois au bout de 4 ans, contre 8 emplois pour la moyenne des entreprises françaises.
Ces acteurs sont par ailleurs plus fortement spécialisés dans la production de produits responsables que le reste de l’industrie, pour lesquels la demande est de plus en plus forte en France.
L’étude montre cependant qu’il y a peu d’ETI en France, relevant que les PME connaissent quelques difficultés pour grandir.
« Certaines contraintes réglementaires mettent des barrières à la croissance des entreprises, telles que les impositions trois à quatre fois plus élevées qu’en Allemagne, et ce même quand elles ne dégagent pas encore des résultats, regrette Nicolas Bouzou. Mais je suis optimiste car je sens que le gouvernement va dans le bon sens, celui d’inverser la tendance à la désindustrialisation ».