Plus facile quand on est petit ?
Conforter des grandes marques, promouvoir des innovations, améliorer la productivité sont les nécessités des filières avicoles fournissant la grande distribution. Entretenir et organiser l’élevage, ou accéder au minerai pour les industriels, est la problématique d’amont. Les volumes de poulets vendus progressent, particulièrement ceux des élaborés, mais les prix de détail diminuent.
La situation des petits abattoirs de volaille, qui livrent les détaillants et la restauration collective locale, est plus facile. Au Cnadev, syndicat qui représente 10 à 15 % de la production nationale avec 58 adhérents, on ressent une légère reprise. Les bouchers volaillers maintiennent leurs parts de marché ; ils sont demandeurs de produits locaux et sortant de l’ordinaire. La restauration collective met relativement moins la pression sur les prix ; les grandes surfaces, enfin, sont moins sévères dans la négociation avec un fournisseur occasionnel. Les frais de livraison sont maîtrisés par le partage des transporteurs entre petits industriels locaux. Les grands groupes portent un intérêt aux petits ; trois adhérents du Cnadev sont ainsi des filiales LDC. Et Ronsard, filiale Coopagri, a acquis deux PME en deux ans.