Céréales
Peu d’évolution dans les prix des céréales à paille
D’un côté, la baisse de l’euro face au dollar redonne de la compétitivité aux origines européennes, mais de l’autre, la France a été doublée par les États-Unis sur le dernier achat égyptien. Résultat : les cours évoluent peu.
D’un côté, la baisse de l’euro face au dollar redonne de la compétitivité aux origines européennes, mais de l’autre, la France a été doublée par les États-Unis sur le dernier achat égyptien. Résultat : les cours évoluent peu.
Période du 26 mars au 2 avril. Les cours du blé tendre ont évolué dans des marges étroites. Le recul de l’euro face au dollar redonne de la compétitivité aux origines françaises et européennes. Ainsi, les exportations de blé tendre de l’UE rattrapent quelque peu le retard accumulé entre 2017-2018 et 2018-2019. Elles s’élèvent à 14,13 millions de tonnes (Mt) depuis le 1er juillet, contre 15,2 Mt l’an dernier sur la même période. Des acheteurs internationaux se positionnent. L’Algérie recherche depuis le 1er avril du blé tendre. Mais surtout, l’Égypte a acquis 120 000 tonnes de marchandises, le 26 mars, à 248,27 $/t Caf (livraison avril-mai). Néanmoins, c’est l’origine états-unienne qui a été retenue, décevant le marché hexagonal, et pesant sur les prix sur Euronext. Bien que les surfaces de blé d’hiver soient en baisse aux États-Unis entre 2018 et 2019, passant de 19,34 Mha à 18,52 Mha, l’USDA estime que les cultures d’hiver se développent dans des conditions bonnes à excellentes dans 56 % des cas en semaine 13, contre 32 % l’an dernier à pareille époque. Enfin, sur l’appel d’offres algérien, l’origine argentine pourrait être retenue, étant très compétitive actuellement.
En Europe, le déficit hydrique commence à inquiéter, surtout en Roumanie. En France, cette sécheresse présente dans certaines régions incite FranceAgriMer à abaisser le taux des cultures évoluant dans des conditions bonnes à très bonnes de 3 % entre les semaines 11 et 12, à 82 % (78 % en 2018). En matière d’activité, les fabricants d’aliments du nord-UE sont moins présents, mais les Espagnols le sont davantage, craignant un manque d’eau localement. Les meuniers français poursuivent leurs achats de couverture sur la nouvelle récolte.
La nutrition animale espagnole inquiète de la sécheresse
En maïs, les cours sont en retrait, avec une offre ukrainienne qui reste compétitive. La nutrition animale française et espagnole se positionne. Les semis en parcelles non irriguées ont bien avancé dans le Sud-Ouest. En orge fourragère, les cotations ont peu évolué. Certes, l’Arabie saoudite est revenue aux achats, acquérant le 22 mars 730 000 t à 211,86 $/t Caf (livraison mai-juin), mais ce prix a été jugé décevant par les Français. Les Espagnols sont présents, craignant la sécheresse dans leur pays. Dans les parcelles hexagonales, Céré’Obs estime une baisse du taux des cultures d’hiver présentant des conditions bonnes à très bonnes entre les semaines 11 et 12 de 3 %, à 78 % (75 % en 2018). Les semis de printemps sont effectués à 97 %.