Céréales
Petite progression du blé et du maïs, chute des prix des orges
La faiblesse de l’euro conjuguée à des conditions de culture inquiétantes dans certaines zones a dopé les cours des principales céréales françaises la semaine passée.
La faiblesse de l’euro conjuguée à des conditions de culture inquiétantes dans certaines zones a dopé les cours des principales céréales françaises la semaine passée.
Période du 15 au 22 mai. Les prix du blé tendre et du maïs français ont affiché une légère hausse sur la semaine, à la faveur de la fermeté du dollar face à l’euro, redonnant de la compétitivité aux productions européennes sur le marché mondial. Cette progression des cours a également été alimentée par les conditions de culture peu favorables dans certaines zones de production française. Aux États-Unis, les parcelles de blé d’hiver ont beaucoup souffert du manque d’eau et affichent un état bon à excellent pour seulement 36 % d’entre elles, selon le rapport du département américain à l’Agriculture paru le 22 mai. Toutefois, les semis de blé de printemps et de maïs ont bien rattrapé leur retard, respectivement effectués à 79 % et 81 %, s’inscrivant tous deux dans la moyenne sur cinq ans.
En Australie aussi, le manque de précipitations fait naître des inquiétudes sur la production de blé nationale, avec un épisode de sécheresse qui semble se confirmer. Au Brésil, l’apparition de gelées (légères) lors du week-end de la semaine 20 et le déficit hydrique persistant génèrent des craintes sur les cultures de maïs. Sur la zone mer Noire en revanche, l’arrivée des pluies sur les surfaces céréalières soulage les parcelles en souffrance ces dernières semaines. En France, selon le bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, au 14 mai, les conditions de culture bonnes à très bonnes sont stables à 78 % en blé tendre, progressent à 75 % en orge d’hiver (+1 % par rapport à la semaine précédente) et reculent à 77 % en orge de printemps (-1 % d'une semaine sur l’autre). En blé dur, les parcelles bénéficient de conditions bonnes à très bonnes pour 80 % d’entre elles. Enfin, les semis de maïs sont réalisés à 86 %.
Bilans de FranceAgriMer plutôt haussiers en blé et en maïs
Lors de la réunion mensuelle du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer le 16 mai, l’organisme public a projeté un repli des stocks français de fin de campagne 2017-2018 de blé tendre entre avril et mai, passant de 2,66 à 2,53 millions de tonnes (Mt). Ceci s’explique par des exportations à destination des pays tiers et de l’UE qui progresseraient respectivement de 100 000 t et 135 000 t, à 8,4 Mt et 9,1 Mt. En maïs, les stocks hexagonaux 2017-2018 reculeraient également, passant de 2,81 Mt en avril à 2,7 Mt en mai. En revanche, le bilan national s’alourdit quelque peu concernant l’orge fourragère, les réserves grimpant de 1,03 Mt à 1,12 Mt sur la présente campagne.