Céréales
Petite hausse des cours du blé tendre
La demande internationale s’est manifestée, avec notamment un achat égyptien de 60 000 tonnes de blé français. Néanmoins, la concurrence internationale reste rude.
La demande internationale s’est manifestée, avec notamment un achat égyptien de 60 000 tonnes de blé français. Néanmoins, la concurrence internationale reste rude.

Période du 1er au 8 octobre. Les prix du blé tendre se sont quelque peu raffermis d’une semaine sur l’autre sur Euronext, conséquence d’un intérêt des acheteurs internationaux, pour des origines UE notamment. À titre illustratif, signalons l’achat égyptien le 2 octobre de 60 000 tonnes d’origine française de 219,35 $/t Caf (chargement du 5 au 15 novembre). Le Maroc a annoncé l’importation de 576 000 t de blé meunier européen à droits réduits, livraison le 31 janvier 2020. Autres éléments haussiers : la sécheresse en Australie et en Argentine, et les pluies qui altèrent la qualité des lots au Canada. Néanmoins, la concurrence internationale reste forte, avec des Ukrainiens et des Russes présents. Les traders ukrainiens et le gouvernement local se sont accordés pour ne pas mettre d’objectif d’exportation, et se réuniront chaque mois pour faire le point. Le résultat de l’appel d’offres égyptien lancé le 7 octobre, chargement 10-20 novembre, sera à suivre avec attention.
En France, les primes portuaires ont un peu progressé (Rouen et Dunkerque), compte tenu d’une activité assez rythmée. En revanche, les échanges sont moins denses sur La Pallice, en raison d’une qualité des lots moins bonne. Sur l’intérieur, l’intérêt des meuniers se manifeste un peu dans le Centre et l’Est, mais c’est surtout dans le Sud que des achats sont rapportés. Les fabricants d’aliments sont de leur côté assez absents. L’offre est disponible, ne les incitant pas à se presser.
Récoltes hexagonales de maïs pour le moment décevantes
Les cotations de l’orge fourragère ont également progressé, conséquence d’une bonne demande portuaire. En revanche, le marché intérieur est beaucoup plus calme, faute d’intérêt marqué de la nutrition animale. En maïs, les prix n’ont pas connu d’évolution majeure. La récolte française est en cours, et donnerait des résultats plutôt décevants pour le moment, d’après les échos du marché. Les Belges sont demandeurs, mais le retard de la moisson hexagonale rend l’offre peu disponible. Aux États-Unis, le froid et la pluie retardent également les moissons. Le rapport de l’USDA du 10 octobre sera à suivre avec attention, sachant que le marché s’attend à une révision à la baisse des rendements et des stocks états-uniens. Mais les Ukrainiens et les Brésiliens sont compétitifs, limitant la hausse des prix.
Signalons que selon plusieurs médias américains, le président Donald Trump mettrait en place un nouveau plan biocarburant plus favorable aux agriculteurs qu’aux pétroliers. Reste à savoir si cela se traduira dans les faits.