PepsiCo consolide ses positions en France
La France réussit plutôt bien à PepsiCo. Présent dans l’Hexagone depuis 1962, date du lancement de Pepsi, le groupe américain y réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 418 M Eur. « Nous avons connu une croissance sans précédent depuis 1998 grâce à la naissance de PepsiCo France (boissons gazeuses et snacks) et à la fusion avec Tropicana en 2002, explique Charles Bouaziz, le dg. Aujourd’hui, le groupe maintient une croissance à deux chiffres (+11% entre 2002 et 2003)».
Mais si beaucoup assimilent PepsiCo aux colas, les jus de fruits avec Tropicana représentent 50 % de l’activité de la filiale française contre 25 % pour les boissons gazeuses (PepsiCola, Seven Up…) et 25% pour les produits salés (Lay’s, Croky…). PepsiCo France est d’ailleurs le leader hexagonal des jus de fruits (17 % de PDM en valeur). Pour soutenir sa position sur ce marché de 1,1 Md de litres, le groupe mise en 2004 sur six nouvelles recettes et le lancement de bouteilles en PET.
Sur le marché des chips et snacks qu’il domine également (18 % de part de marché), PepsiCo compte pousser son avantage en misant entre autres sur les chips aromatisées. « Le marché des chips pèse 28 000 t et enregistre une croissance en valeur de 7,3 % grâce à ce segment», justifie Vincent Prolongeau, responsable de la division jus et produits salés. Concernant les colas, dominés par Coca-Cola, PepsiCo cherche à gagner progressivement du terrain.
Lancé en 2003, Pepsi Twist représente aujourd’hui 1 % du marché. L’innovation majeure en 2004 sera celle de Pepsi X, une boisson énergétique contenant 19,6 mg de caféine pour 100 ml soit l’équivalent de 2 expressos dans une cannette de 25 cl !
2004 sera également marquée par l’intégration et la commercialisation des céréales Quaker. De quoi permettre à PepsiCo France d’atteindre un chiffre d’affaires de 450 M Eur.
En revanche, M. Bouaziz écarte pour l’instant toute idée d’implantation sur le marché des eaux embouteillées. « Le marché français est très encombré et notre urgence est de consolider nos positions sur nos marchés actuels », explique-t-il. L’arrivée d’Aquafina, n° 1 aux Etats-Unis, sur le marché français n’est donc pas à l’ordre du jour.