Pénurie de carburant : la chaîne logistique du froid craint des ruptures de produits alimentaires
L’association professionnelle des entreprises du transport et de la logistique sous température dirigée craint des ruptures de produits alimentaires face à la pénurie de carburant.
L’association professionnelle des entreprises du transport et de la logistique sous température dirigée craint des ruptures de produits alimentaires face à la pénurie de carburant.
La chaîne logistique du froid, association professionnelle représentant les entreprises responsables du transport et de la logistique sous température dirigée, alerte sur les risques de rupture de l’approvisionnement en produits frais et surgelés auprès des industriels, de la grande distribution et de la restauration hors domicile, dans un communiqué du 11 octobre.
Face aux blocages des raffineries de pétrole en cours, la filière logistique est confrontée à des difficultés grandissantes pour s’approvisionner en carburants.
« Nous demandons que la production des carburants soit maintenue et accessible aux transporteurs frigorifiques sous peine de mettre en péril l’approvisionnement des populations en produits alimentaires », déclare Valérie Lasserre, déléguée générale de la chaîne logistique du froid.
Moins d’une semaine d’autonomie
Les transporteurs de produits frais interrogés par l’association rencontrent des difficultés d’approvisionnement en carburant, sur tout le territoire et en particulier dans les Hauts-de-France. Chez les transporteurs qui disposent de cuves, les réserves disponibles sont dans certains cas inférieures à une semaine. Les autres transporteurs sont tributaires des stocks disponibles en station-service. « Le temps nécessaire à la remise en fonctionnement d’une centrale de raffinage étant d’environ 6 jours, si aucune mesure n’est entreprise rapidement pour contraindre le maintien de la production et de la distribution de carburant, nos transporteurs frigorifiques pourraient se trouver en panne sèche à très courte échéance et donc dans l’incapacité de travailler » précise Valérie Lasserre.
Tension sur trois produits : gazole, gazole non routier et AdBlue
Trois produits sont concernés, et la chaîne du froid est particulièrement impactée. Les camions frigorifiques nécessitent en effet deux carburants : le gazole pour alimenter les moteurs de traction et le gazole non routier pour alimenter les dispositifs thermiques de production de froid (groupes frigorifiques) indispensables pour le maintien en température des denrées alimentaires. A ces deux carburants, s’ajoute l’additif communément appelé AdBlue qui permet de réduire significativement les émissions polluantes des gaz d’échappement.