Aller au contenu principal

Pas de trêve pour les prix

Malgré la stagnation des transactions liée à la période des fêtes, la progression des prix a été sensible au cours de ces trois dernières semaines, inspirée par les craintes qui pèsent toujours sur les récoltes de maïs et de soja au Brésil comme en Argentine.

Période du  20 décembre au 3 janvier. Cette chronique, interrompue pendant deux semaines, couvre donc une large période correspondant à celle de la « trêve des confiseurs », qui se caractérise traditionnellement par une stagnation des transactions et par une relative stabilité des prix. Si le volume des affaires n’a pas démenti la tradition de calme en ce qui concerne les volumes traités, en revanche, les prix ont accompli une remontée régulière et substantielle, comme l’illustrent les graphiques ci-contre. La hausse s’est essentiellement établie au stade des marchés à terme car les échanges sur le marché physique ne peuvent fournir des cotations significatives et sont données à titre nominal.
Ainsi, la progression des prix a été sensible au cours de ces trois dernières semaines, inspirée par les craintes qui pèsent toujours sur les récoltes de maïs et de soja au Brésil comme en Argentine. L’Ukraine est également touchée par la sécheresse et plus du tiers des surfaces cultivées en céréales d’hiver, principalement du blé, souffriraient de déficit hydrique et auraient subi des dégâts irréversibles sur la germination. 20 % des surfaces devront être réensemencées au printemps.
La fermeté engendrée par le « weather market » est renforcée par la meilleure tenue des marchés financiers. Cependant, il faudra attendre que les marchés sortent de leur torpeur de fin d’année pour déterminer une tendance plus étayée. En particulier, le rapport de l’USDA fournira une indication plus précise sur l’importance des dégâts causés par La Niña sur les cultures de maïs sud-américaines. Par ailleurs, les marchés à terme vont s’ajuster avec de probables prises de bénéfices après la série de hausses.

Bilan de première partie de campagne

La mauvaise coïncidence entre la parution de notre dernière chronique et la réunion du conseil céréales de FranceAgriMer ne nous a pas permis de commenter les travaux de l’établissement national. Nous reviendrons donc succinctement sur les principaux points des bilans prévisionnels présentés à cette occasion, sachant qu’ils seront actualisés par le prochain conseil qui se tiendra le 12 janvier. 
S’agissant du blé, FranceAgriMer a augmenté la prévision de collecte de 200 000 tonnes, la portant à 30,5 millions de tonnes (Mt). Parallèlement, la prévision d’importation a été réduite de 250 000 tonnes ; les estimations de ressources évoluent peu, à 33,8 Mt. Les utilisations intérieures sont diminuées, entre autres, de 100 000 tonnes à destination de l’alimentation animale, mais les exportations vers les pays tiers sont maintenues à 8,6 Mt.
Le maïs bénéficie du report de 100 000 tonnes de blé sur son poste aliments du bétail et FranceAgriMer a enfin rejoint les autres sources d’estimations de récolte de maïs et relevé sa prévision de collecte de 270 000 tonnes, à 13,43 Mt. 

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio