Emballages
Papiers et cartons : flambée des prix malgré le regain de production
Les prix des emballages cartons et papiers atteignent des sommets car la demande est bien orientée et les industriels font face à des coûts de production élevés.
Les prix des emballages cartons et papiers atteignent des sommets car la demande est bien orientée et les industriels font face à des coûts de production élevés.
Les prix des emballages papiers et cartons ont fortement augmenté en un an, une hausse justifiée par celle des coûts de production selon la Copacel (L'Union Française des Industries des Cartons, Papiers et Celluloses). Ainsi les cours des cartons ondulés à recycler ont bondi de 160 % en 2021 comparé à 2020. Le bois a aussi fortement augmenté, ce qui se traduit par une flambée de la pâte à papier (une hausse de l’ordre de +30 % entre février 2021 et février 2022). Même tendance pour l’énergie, « Les prix du gaz et de l’électricité sur le marché de gros ont ainsi été multipliés respectivement par plus de 5 et 3 (moyenne 2021 par rapport à 2020) », rapporte la Copacel. Le déséquilibre offre-demande au niveau européen s’est aussi traduit par des retards de livraisons.
Rebond de la production en 2021
Alors qu’elle avait connu un creux historique en 2020, avec une baisse de 6,1 % liée aux confinements, la production papetière française a rebondi en 2021, progressant de 7 % à 7,4 millions de tonnes. Le chiffre d’affaires du secteur a quant à lui bondi de 25 % du fait de la hausse des prix. Les fabrications de papiers et cartons d’emballage ont notamment bondi de 9,7%.
La demande en emballages reste forte
L’activité reste soutenue pour les fabricants de papiers et cartons d’emballage, car la demande est dopée par l’essor du e-commerce et le remplacement des plastiques à usage unique. La filière juge son exposition aux conséquences de la guerre en Ukraine assez limitée grâce à l’utilisation de matières premières locales (bois ou recyclage). Néanmoins elle s’inquiète d’une possible chute de la demande liée à l’inflation, du renchérissement des matières premières et des énergies et toujours de possibles perturbations des chaînes logistiques à cause du coronavirus.