Pac en 2013 : un texte commun écarte la « préférence communautaire »
Trois pays européens, Royaume-Uni, Suède et Lettonie, ont refusé vendredi d'adopter un texte commun au nom des 27 pays européens sur la nécessité de garder à terme une politique agricole «ambitieuse», témoignant des négociations difficiles à venir sur le sujet. La présidence française de l'UE voulait profiter d'une réunion des ministres de l'Agriculture à Bruxelles pour obtenir que tous s'engagent sur des objectifs pour la PAC après 2013. Au final, 24 pays ont soutenu cette déclaration alors que l'unanimité était requise. Du coup, il a été ramené au rang de simple document «de la présidence de l'Union européenne». Cette distinction est importante en vue des tractations à venir. Les pays réfractaires voulaient éviter tout ce qui pourrait, de près ou de loin, ressembler à un engagement sur le futur de la PAC, dont le budget devra à leurs yeux être fortement réduit après 2013. Le texte final, adouci par rapport à de premières versions afin de tenir compte de critiques de certains pays, indique que l'UE devra conserver après 2013 « une Pac suffisamment ambitieuse ». Le texte ne parle pas des questions budgétaires et souligne quelques grands principes généraux sur l'importance de l'agriculture et les contours de la PAC. A la demande de certains pays, la France a renoncé dans la version finale de sa déclaration à mentionner explicitement des aspects contesté de la PAC, la « préférence communautaire » ou la « stabilisation des marchés ». Elle a aussi ajouté que les engagements sur les grandes lignes de la PAC « ne préjugent pas des discussions » sur le budget de la PAC après 2013.