Œufs : l’Europe repart à la baisse
Œufs : Aucun grand changement mardi en France. Le commerce français de l’œuf calibré restait terne. La demande manquait d’entrain pour une offre largement suffisante. Si quelques ventes à l’export étaient relevées, elles ne permettaient pas d’alléger le marché français. De même, il était difficile pour les opérateurs d’amoindrir leurs volumes en s’adressant à l’industrie, toujours mesurée dans ses achats. Les cours sont restés sous pression. Un regain d’activité est espéré en fin de semaine, sous l’impulsion des préparatifs du début de mois et des opérations de promotion pour Pâques.
En Allemagne et en Espagne, l’heure est aussi au repli. Alors que l’offre est peu évolutive, la consommation a ralenti, tout comme les besoins des entreprises d’ovoproduits. Ces dernières attendent l’après-Pâques pour revenir aux achats et profiter de prix plus attractifs. D’ici là, chacun s’attend ce que le calme s’intensifie à l’approche des fériés de Pâques : jeudi et vendredi pour la plupart des régions espagnoles, vendredi et lundi en Allemagne.
Volaille : Les exportations françaises de poulet ont chuté de 22 % en 2014 en direction du Moyen-Orient, soit un repli de 49 042 tonnes, selon le comité interprofessionnel du poulet de chair (CIPC). Un effondrement lié à la fin des restitutions mais aussi à une concurrence accrue du Brésil. Nos envois dans cette région du monde n’ont progressé que vers les Emirats (à 12 451t, +1 %) et le Qatar (1 913 t, +42 %). La cartographie des échanges mondiaux se redessine. Le CIPC note en effet que “ de plus en plus de pays —Argentine, Chine, Thaïlande, Turquie et Ukraine— ont rivalisé avec la domination des fournisseurs traditionnels —le Brésil, l’UE et les Etats-Unis ”. Le Moyen-Orient représente plus de 25 % des importations de poulet du monde, et la consommation progresse. Suite à l’embargi, la demande russe s’oriente quant à elle vers les productions argentines et brésiliennes.