Œufs et ovoproduits : l’Europe assoit sa présence en Asie
Œufs : L’Union européenne a exporté 114 480 tonnes équivalent œuf coquille (téoc) d’œufs et d’ovoproduit au premier semestre, soit 3,4 % de moins qu’un an plus tôt, selon Bruxelles. Ce déclin des volumes est à mettre sur le compte de la baisse des ventes à la Suisse (-6 % pour 19 475 téoc), aux Émirats arabes unis (-11 %, 7 583 téoc) et à Israël (-38 %, 5 971 téoc), que ne compense pas l’envolée des envois à l’Asie : +63 % vers le Japon (26 833 téoc), +118 % vers la Thaïlande (5 524 téoc), +117 % vers Taïwan (4 414 téoc) et +101 % vers la Corée du Sud (4 330 téoc). Des scores qui pourraient être mis à mal en cette fin d’année, si l’exceptionnelle fermeté des tarifs observée chez les principaux exportateurs depuis le scandale du fipronil venait à se confirmer.
En France, la semaine a débuté dans la droite ligne de la précédente : la demande dépassait l’offre. La production ne suffisait pas pour approvisionner tous les débouchés. La concurrence à l’achat restait forte entre industriels et centres. L’escalade des prix n’a pas encore découragé les acheteurs. Si les vendeurs privilégiaient leurs clients réguliers en calibrés, quelques acheteurs faisaient néanmoins les frais du manque d’offre avec des ruptures, les stocks s’amenuisant rapidement. Les prix sont restés haussiers, notamment en gros œufs.
Volaille : En cumul de janvier à juillet, les abattages de canard à rôtir sont quasiment stables par rapport à la même période de 2016, ne reculant que de 0,1 % à un peu plus de 21,6 millions de têtes, selon Agreste.
Le secteur du canard à gaver se remet progressivement des effets de la grippe aviaire. Les abattages progressent mois après mois pour dépasser de plus de 55 % leur niveau du même mois de 2016, sans pour autant retrouver leur niveau d’avant influenza. En cumul sur les sept premiers mois de 2016, près de 10,9 millions de canards à gaver ont été abattus, soit 17,4 % de moins qu’un an plus tôt et -47,6 % de moins qu’en 2015.