Œufs : des marchés bouleversés à long terme
Œufs : Mardi en France, la consommation présentait des signes d’essoufflement. Fin de mois, vacances qui approchent et niveaux de prix incitaient les acheteurs à la prudence. Seules les zones se préparant aux premières arrivées d’estivants conservaient un courant d’affaire régulier à soutenu. L’offre demeurait toutefois mesurée, en partie en raison d’une demande industrielle tonique. Prix fermes.
Dans le reste de l’Union européenne, les prix restent très fermes, et le marché actif. A noter par ailleurs qu’à l’échelle mondiale, il est fort probable que l’épidémie de grippe aviaire aux États-Unis soutienne le commerce international à court terme, mais aussi à moyen et long terme. Selon le Comité national pour la promotion de l’œuf, “ les conséquences économiques de cette épizootie sans précédent (...) devraient perdurer tout au long de l’année 2015 et sur 2016 ”, précisant que “ bien que dans son rapport du 5 juin 2015, le service d’inspection de santé animale et végétale (Aphis) de l’USDA indique un ralentissement de l’épidémie (...), les inquiétudes restent vives concernant l’impact économique (...) et les risques de réémergence du virus via les oiseaux migrateurs à l’automne ou l’hiver prochain ”.
Volaille : La France n’est plus le premier producteur européen de volailles. FranceAgriMer note que la Pologne (1,80 million de tonnes abattues en 2014), dépasse dorénavant l’Hexagone (1,67 Mt). De janvier à avril, la tendance est à la progression des abattages communautaires : +2 % en Allemagne (dont +3 % en poulet et +1 % en dinde), +7 % en Belgique, +4 % en Italie et +8 % en Espagne. Dans les nouveaux états membres, la hausse est plus accentuée puisqu’au premier trimestre, les abattages ont progressé de 15 % en Pologne, 12 % en Hongrie et 9 % en Roumanie. Sur les quatre premiers mois de 2015, les abattages français ont progressé de 5 % en volume pour le poulet et ont reculé de 2 % pour les dindes.