Œufs calibrés : inquiétude et attentisme
Œufs : En ce début de semaine, les opérateurs du marché faisaient preuve de la plus grande prudence, en attendant de voir l’évolution de la demande dans les jours qui viennent. En effet, comme le scandale du fipronil dans le Nord de l’Europe commence à faire la Une des journaux français, il n’est pas exclu que des consommateurs français se montrent méfiants et que la consommation marque le pas. Des grossistes et des centres de conditionnements ont opté pour la prudence et révisé leurs commandes à la baisse en attendant de voir l’évolution de la demande ces prochains jours. En parallèle, certains vendeurs ont été contactés par des acheteurs du Nord de l’Europe, notamment dans les départements de l’Est de la France, et jouent la montre pour voir l’évolution des propositions. Toujours est-il que nos voisins sont peu adeptes de code 3. Dans l’ensemble, le marché manque totalement de visibilité pour le moment et l’heure est à l’attentisme. Le niveau modeste de l’offre française en cette période estivale a permis aux cours d’être reconduits.
Le marché européen est bien entendu bouleversé par l’affaire du fipronil. Au Sud, peu d’impact pour le moment, si ce n’est un raffermissement des prix des œufs destinés à la casserie. En Allemagne en revanche, c’est la panique. Aldi, le premier distributeur d’œufs outre-Rhin, ayant retiré la totalité des œufs de ses rayons (pas seulement néerlandais mais aussi bio ou allemand alors qu’aucune contamination n’a eu lieu), les opérateurs s’inquiètent. Néanmoins, en plein mois d’août, nombreux sont les Allemands en congé et la demande est habituellement calme. Le marché est très incertain et les prix n’ont pas d’orientation claire. À suivre.
Volaille : Toujours deux tendances pour les exportateurs européens de viandes et préparations de volaille. Entre effets secondaires liés à la grippe aviaire qui se prolongent et regain de concurrence internationale, l’heure reste au repli des ventes communautaires vers l’Arabie saoudite et le Bénin. Selon Bruxelles, celles-ci se sont affaissées respectivement de 10,7 % et 19,6 % en cumul de janvier à mai par rapport à la même période un an plus tôt. À noter aussi le déclin des envois vers l’Afrique du Sud (-61,4 %) et les Philippines (-36,7 %). En revanche, l’Europe tire son épingle du jeu vers Hong Kong (+26,6 %), qui avec 64 048 tonnes équivalent carcasse (téc) se place comme premier client. Suit l’Ukraine, débouché tout aussi dynamique, avec 54 540 téc (+43,5 %). Tous débouchés confondus, l’Europe a expédié 625 798 téc, soit 2,9 % de moins qu’en 2016.