Œuf : après la grippe aviaire « Le repeuplement est en cours »,
La section œuf de l’UGPVB tenait son AG jeudi à Rennes et a fait le bilan des enjeux de la filière dans l’Ouest.
La section œuf de l’UGPVB tenait son AG jeudi à Rennes et a fait le bilan des enjeux de la filière dans l’Ouest.
Les dix organisations de producteurs de poules pondeuses du Grand Ouest (18 millions de poules pondeuses, soit 40 % de la production nationale en Bretagne, Normandie et Pays de la Loire) soufflent un peu, ont expliqué leurs représentants, en assemblée générale de section œuf de l’UGPVB, jeudi à Rennes. Après une année marquée par la grippe aviaire et la baisse de la production (près de 5 millions de poules abattues au national, soit près de 10 % du potentiel de production), l’épizootie a été stoppée au printemps. « Le repeuplement est en cours », souligne Éric Guellaff, président de la section œuf de l’UGPVB.
Les importations alimentent la demande d’œufs
Mais, sur un marché où la consommation « de la protéine la moins chère » a progressé en un an sur fond d’inflation (229 œufs par habitant, plus 9), ce sont les importations qui ont pris le relais, notamment en provenance de Pologne et d’Ukraine. De 102,7 %, le taux d’autosuffisance de l’œuf français a reculé en 2022 (96,4 %) et il continue de baisser cette année (projection à 95,4 %). L’œuf coquille n’est pas concerné, mais le secteur des ovoproduits, si. Néanmoins, la reconquête des parts de marché ne devrait pas poser problèmes. « L’industrie développe une offre d’ovoproduits issus de modes de production alternatifs », poursuit Éric Guellaf. Le Grand Ouest est évidemment engagé dans la transformation de son parc et vise, pour la fin 2024, 72 % d’élevages principalement au sol, même si les investissements sont ralentis cette année en raison de la hausse des charges.