Œufs : les coulisses de la campagne virtuelle qui vise les jeunes
Une campagne européenne de valorisation des œufs a démarré dans trois pays. Sa cible, les familles et les jeunes.
Une campagne européenne de valorisation des œufs a démarré dans trois pays. Sa cible, les familles et les jeunes.
Les Espagnols, les Français et les Hongrois découvrent depuis le printemps dernier une campagne virtuelle sur l’œuf, avec des jeux, des défis et un relai d’influenceurs. « C’est un projet multi-pays, porté par l’Espagne, qui a abouti après de longues discussions », explique Thomas Bartlett, secrétaire Général du SNIPO (Syndicat National des Industriels et Professionnels des Œufs), qui détaille « le budget total de la campagne, pour ces trois pays, est de 2,2 millions d’euros, sur trois ans, de 2023 à 2025 ». Pour la France, « l’UE prenant en charge 80% du programme, le budget réel pour le SNIPO n’est « que » de 150 000€, soit 50 000€ chaque année », insiste-il.
Un timing compliqué mais imposé
Alors que le marché européen de l’œuf est tendu, que les prix des œufs montent faute d’offre des suites de la grippe aviaire et que la demande est tirée par l’inflation, la mise en œuvre de la campagne peut paraître en décalage avec les besoins du moment. « En effet la disponibilité n’est pas complétement là mais on est sur une campagne de fonds en faveur de l’œuf et qui cible de nouveaux consommateurs et complète l’information des consommateurs d’une façon ludique » précise, Loïc Coulombel, le président du Snipo, qui travaille depuis 2019 sur le dossier. Si elle a débuté discrètement en mars dernier, la campagne commence à s'étoffer et va accélérer en octobre avec son seul événement non virtuel de l'année, pour la journée mondiale de l'œuf.
Des jeunes qui pourraient consommer plus
Cette campagne, entièrement virtuelle, s’appuie sur des relais d’influenceurs et des posts sur TikTok, Instagram et Facebook. Un site est mis en place, https://jeux-des-oeufs.eu/, avec des défis. « Nos objectifs sont fixés dans l'accord prix par les trois pays et par l’Union européenne, avec un nombre de passages sur le site, un nombre de followers », explique le secrétaire général. Ces moyens de communication visent avant tous les jeunes couples, les couples avec enfants et la Génération Z (15-20 ans), « ils consomment moins d'oeufs que la moyenne », indique Thomas Bartlett.
Une campagne complémentaire de celles menées par le CNPO
Si la campagne est portée par le SNIPO, « elle est complémentaire aux nombreuses actions menées par le CNPO », explique le secrétaire général. Les professionnels de la filière ne seront pas sollicités « ils le sont déjà beaucoup via le CNPO ! », sourit Thomas Bartlett. Les principaux messages qu’elle souhaite faire passer aux jeunes, en accord avec l’UE et de manière ludique, c’est la durabilité du modèle de production européen, la qualité, la sécurité et la prise en compte du bien-être animal. « Les œufs produits dans l’Union européenne répondent aux normes européennes, les plus strictes au monde », peut-on lire sur le site. « Dans le cadre d'une campagne de ce type, nous ne pouvons pas mettre en avant Œufs de France, le CNPO est là pour ça. Là, nous parlons par exemple des qualités nutritionnelles de l'œuf , quel que soit le mode de production, c'est important pour nous », conclue Loïc Coulombel.