Céréales
Nette progression des cours du blé tendre
Les prix du blé tendre et de l’orge fourragère ont fortement rebondi sur la semaine. Ceux du maïs ont renchéri dans une moindre mesure, en raison de la chute du prix de l’éthanol.
Les prix du blé tendre et de l’orge fourragère ont fortement rebondi sur la semaine. Ceux du maïs ont renchéri dans une moindre mesure, en raison de la chute du prix de l’éthanol.
Période du 17 au 24 mars. Les cotations du blé tendre et de l’orge fourragère en rendu Rouen ont, respectivement, gagné 23 €/t et 26 €/t sur la période. Celles du maïs 7 €/t et celles du blé dur 5 €/t. Et ce, dans le sillage des contrats céréaliers sur Euronext et du contrat blé à Chicago. Seul le maïs sur le CBOT enregistre une baisse. Avec l’annonce des premiers achats chinois de blé et de maïs dans le cadre du traité sur le commerce entre les États-Unis et la Chine (phase 1 signée en janvier) et une demande mondiale soutenue, les cours ont retrouvé de la vigueur. Cependant, le confinement de la population à travers le monde, notamment aux États-Unis, en raison de l’épidémie du Covid-19, conduit à une baisse de la consommation de pétrole et de biocarburant, en particulier du bioéthanol issu de maïs états-unien. Dans ce contexte, les cours du maïs sur Chicago ont décroché.
La production de grains sur la zone UE à 27, plus le Royaume-Uni, est attendue pour 2020-2021 à 302,5 Mt en mars (302,7 Mt en janvier et 307,88 Mt en 2019-2020), estime le Coceral dans son rapport trimestriel, publié le 16 mars. La production de blé tomberait à 136,45 Mt (137,9 Mt en février et 145,68 Mt l’an dernier). En France, la surface de blé tendre est attendue à 4,997 Mha cette année (contre 4,983 Mha en 2019), soit une hausse de la sole nationale, alors qu’Agreste table sur un repli de 5,6 % d’un an sur l’autre, à 4,701 Mha. La production de maïs est maintenue à 65 Mt (+4 Mt), avec une progression des surfaces, de 8,5 Mha à 9 Mha. En orge, la production est prévue à 61,8 Mt (60,8 Mt en février et 62,2 Mt en 2019). En France, la superficie en orge de printemps est attendue à 0,620 Mha (0,673 Mha l’an dernier). FranceAgriMer s’attend, au contraire, à une hausse des superficies des variétés de printemps.
Rattrapage du retard des semis de printemps
Dans l’Hexagone, FranceAgriMer a publié, le 16 mars, son document sur l’état des cultures : le stade « épis 1 cm » a progressé sur 37 % des cultures de blé tendre et 32 % de celles d’orge d’hiver (en nette hausse par rapport à la semaine passée et en progression plus nuancée comparée aux mêmes dates un an plus tôt). Seulement 40 % des orges de printemps sont semées, très en retard par rapport à l’an passé. Mais le beau temps revenu, les semis devraient nettement avancer. Les conditions de culture bonnes à très bonnes sont stables pour le blé tendre et en léger repli pour l’orge d’hiver sur la semaine, selon Céré’Obs.