Néonicotinoïdes : les dérogations seront réservées à la betterave
Les dérogations temporaires prévues par la France pour permettre à ses agriculteurs de réutiliser des insecticides néonicotinoïdes, néfastes pour les abeilles, seront « réservées » à la culture de la betterave et ne pourront être étendues à d'autres cultures, a assuré le gouvernement mercredi. Le projet de loi, présenté ce jeudi en conseil des ministres malgré l'opposition des écologistes et des apiculteurs, s'appuie sur l'article 53 du règlement européen sur les phytosanitaires permettant de déroger à l'interdiction de certains produits lorsqu'il existe un « danger qui ne peut être maîtrisé par d'autres moyens raisonnables ». Ici le danger identifié est la « jaunisse de la betterave », transmise par un puceron vert vecteur du virus, qui se développe sur les cultures dont les semences n'ont pas été enrobées au préalable de cet insecticide. De source gouvernementale, on précise que la ré-autorisation, valable pour 2021, 2022 et 2023, sera soumise à un arrêté pris chaque année par les ministères de l'Agriculture et de l'Environnement.