Négociations commerciales : pourquoi les PME s’inquiètent du nouveau calendrier
Alors que le gouvernement veut avancer les négociations commerciales entre industriels et distributeurs, pour lutter contre l’inflation, la Feef relaie l’inquiétude des PME.
Alors que le gouvernement veut avancer les négociations commerciales entre industriels et distributeurs, pour lutter contre l’inflation, la Feef relaie l’inquiétude des PME.
Un projet de loi a été présenté mercredi au gouvernement pour anticiper les négociations commerciales qui devront se conclure au 1er décembre, un projet qui concerne exclusivement les plus grands industriels. Une très mauvaise idée, selon la Feef qui représente les fournisseurs des PME et ETI. En effet, jusqu’ici les PME passaient avant les multinationales. En inversant le calendrier, elles risqueraient alors ne récolter plus que des miettes. « En passant avant les PME-ETI dans les négociations comme le prévoit le texte actuel, les multinationales vont cannibaliser les budgets de la grande distribution et préempter une grande partie du linéaire disponible, laissant très peu de contreparties accessibles aux PME-ETI. Cette distorsion de concurrence serait fortement préjudiciable pour notre tissu industriel et l’emploi local. Les industriels PME-ETI doivent donc impérativement passer avant les multinationales en négociations », explique Léonard Prunier, Président de la FEEF, dans un communiqué de presse.
30 % d'entreprises déficitaires en 2022
La Feef s’appuie sur les résultats d’une étude de la Banque de France pour illustrer la « fonte des marges des entreprises du territoire », le taux de marge brute d’exploitation a en effet reculé de 26,6 % entre 2021 et 2022. 30 % des entreprises étaient déficitaires l’an dernier, contre 21 % en 2021. Enfin l’endettement s’alourdit, et 49 % des fournisseurs PME-ETI ont un taux d’endettement supérieur à 7 ans.