Monnaie, baromètre et thermomètre font la tendance
La détente de l’euro s’est accélérée ces jours derniers jours et si la tendance persiste, un peu d’optimisme peut revenir quant à nos capacités de ventes de blé aux pays tiers avant la fin de la campagne. Cela pourrait contredire les observateurs qui considéraient après le conseil céréales de FranceAgriMer, que les 9 Mt prévues étaient encore trop importantes. Les deux grands moteurs de la tendance restent les fluctuations monétaires et la météo à propos de laquelle la vague de froid attendue sur l’UE (Allemagne, Pologne et pays de l’Est notamment) pourrait avoir des conséquences négatives. C’est aussi le climat qui influence les marchés. La perspective de précipitations aux États-Unis a freiné le mouvement de hausse du blé, tandis que la sécheresse en Argentine soutient le maïs et le soja. Le marché à terme européen a peu réagi au repli de l’euro et le marché physique du blé reste stable avec des primes de 2 euros rendu Rouen. Le nouvel appel d’offres égyptien ouvrira-t-il enfin ce marché à l’origine européenne après la hausse des prix russes ? L’achat par l’Arabie saoudite de 960 000 t d’orge, d’origine optionnelle, vient encore renforcer la tension de ce marché, les primes pour l’orge fourragère atteignant +6 euros. De son côté, le colza bénéficie modérément de la fermeté du complexe soja.