Moisson décevante à la « Ferme test des Marchés »
Comme chaque année, Gilbert Bornhauser, exploitant la ferme de Chicheny, à Chalou-Moulineux, au Sud d’Etampes (Essonne), nous communique le bilan de ses moissons - un bilan représentatif d’une ferme de Beauce qui n’a nulle prétention de représenter une situation générale, mais qui permet une comparaison significative avec les résultats des précédentes récoltes. Cette année, les résultats, en matière de rendement sont extrêmement décevants pour toutes les catégories de grandes cultures (céréales, pois, colza). Le rendement du blé tendre est estimé à 72 quintaux/hectare (q/ha) contre une moyenne, ces dernières campagnes, de 80 q/ha. Le blé dur ressort à 35 q/ha, ce qui est très faible par rapport à la moyenne (75 q/ha). L’orge d’hiver donne 63 q/ha (90 q/ha) n’est pas plus satisfaisant que l’orge de printemps, qui donne 60 q/ha (80 q/ha). Le colza déçoit aussi : 45,6 q/ha (50 q/ha). Les pois, enfin, font un petit 29 q/ha (50 q/ha). Une consolation est la bonne qualité du blé tendre, dont le taux de protéines est élevé. Comme de nombreuses exploitations en France et dans l’UE, celle de notre correspondant a souffert des précipitations excessives de cet hiver, contraignant souvent à des re-semis de printemps, puis de la sécheresse printanière. Mais, Gilbert Bornhauser souligne aussi les méfaits de la jaunisse qui semblent s’accroître régulièrement avec la mise à l’index de certains phytosanitaires destructeurs des pucerons qui en sont vecteur, le Gaucho, en l’occurrence.