Michèle Boudoin
À 53 ans, Michèle Boudoin a été élue, le 21 mai, présidente de la Fédération nationale ovine (FNO). Première femme à prendre la présidence d'une association spécialisée de ruminants, Michèle Boudoin tient à souligner l'ouverture d'esprit du monde ovin envers elle qui vient « de l'extérieur ». « Je ne suis pas issue du monde agricole », explique-t-elle. « J'ai travaillé comme secrétaire, dans l'immobilier et dans des bureaux d'études. » Mais à 24 ans, elle entame des études agricoles, avec l'envie de revenir sur Allagnat (Puy-de-Dôme) où elle passait, petite, ses vacances chez son grand-père. Son brevet professionnel en poche, elle s'installe en 1988 sur une exploitation de 5 hectares, avec 50 brebis. « J'ai été soutenue par les jeunes moutonniers du Puy-de-Dôme », indique-telle. « C'est comme cela que j'ai commencé le syndicalisme. » En 1995, elle devient administratrice de la FNO pour l'Auvergne. Puis elle gravit les échelons, comme secrétaire générale adjointe, puis secrétaire générale depuis 2008, sous la présidence de son prédécesseur Serge Préveraud. Aujourd'hui, elle s'occupe seule de son troupeau de 500 brebis sur 56 hectares. « Mon rôle est de représenter les éleveurs et de continuer à dynamiser la filière ovine. » Parmi ses missions : défendre les prix à la production et veiller au moral des éleveurs, notamment sur le sujet du loup. La nouvelle présidente poursuivra par ailleurs le développement du programme Inn'Ovin, qui vise à produire plus d'agneaux et de lait et améliorer les conditions de travail des éleveurs de la filière. A. Flores