Metz Métropole concrétise son projet d’Agrobiopôle
Propriétaire du plateau de Frescaty depuis 2015, Metz Métropole termine son projet Agrobiopôle, destiné notamment à servir la restauration collective.
Lier la production agricole à la consommation locale, tel est l’objectif des projets alimentaires territoriaux (PAT) mis en place dans le cadre de la loi d’Avenir pour l’agriculture de 2014. À l’occasion des assises de l’agriculture biologique organisées le 27 novembre 2018, le conseiller délégué au développement de l’agriculture périurbaine de Metz Métropole, Michel Torloting, est venu témoigner du lancement du projet alimentaire territorial de la métropole il y a un an. « Nous en sommes qu’au début et on a travaillé sur le foncier en priorité », a-t-il précisé. L’ancienne base aérienne 128 de 380 hectares fait partie intégrante de ce projet, qui vise à transformer une partie de ce terrain, désormais baptisé le plateau de Frescaty en Agrobiopôle. Sur 70 hectares, cet espace devrait permettre d’installer des cultures, des ateliers de transformation voire des points de vente, afin d’approvisionner entre autres la restauration collective en produits agricoles locaux.
60 hectares de culture et 10 hectares pour des ateliers
« Nous ne voulons pas installer des producteurs au milieu de nulle part, mais créer un petit pôle agricole, au service de l’ensemble des territoires. Aujourd’hui quand on discute avec la Ville de Metz, ils nous disent vouloir aller plus loin dans le bio ou le local mais ils n’ont pas les produits », a expliqué Michel Torloting. 60 hectares seront voués à des espaces de production (ferme, vergers, maraîchage, élevage) et 10 hectares seront consacrés aux ateliers de transformation et de distribution.
Les premières productions sont attendues au printemps 2019
« Les premières productions sont attendues au printemps 2019 », précise-t-il. La ville de Metz est dotée d’une cuisine centrale gérée en délégation de service public. « Le prestataire travaille bien en circuit court et en bio local. Mais je pense qu’il exagère un petit peu sur le pourcentage annoncé. En comptant les plats, il met un fromage et un dessert et atteint 50 %. Ceci dit, il y a un effort ! » indique Michel Torloting. La ville de Metz semble vouloir faire plus dans ce domaine, mais elle dit « ne pas avoir assez de produits disponibles ».