Mercosur : L'Allemagne pousse toujours à la signature de l'accord commercial
Alors que les éleveurs, céréaliers et planteurs de betterave français sont vent debout contre le Mercosur, l'Allemagne pousse à la signature, loin des déclarations des politiques français.
Alors que les éleveurs, céréaliers et planteurs de betterave français sont vent debout contre le Mercosur, l'Allemagne pousse à la signature, loin des déclarations des politiques français.

Avec Agra
À l’occasion d’une visite diplomatique du Premier ministre français en Allemagne le 5 février, le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé, en conférence de presse, son soutien à la conclusion de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, en opposition à la position de la France que Gabriel Attal a rappelée. «Les négociations avec les pays du Mercosur sont en cours depuis 20 ans déjà. Il n'est pas si étonnant qu'on ait le sentiment qu'elles doivent aboutir et que l'on souhaite qu'elles aboutissent», a insisté Olaf Scholz. Ce discours n’est pas nouveau mais il intervient alors que l’industrie automobile allemande a récemment demandé à séparer certaines parties du texte, dont les négociations commerciales ont été conclues en 2019, afin que les dispositions abaissant les droits de douane puissent s’appliquer plus rapidement. Les Pays-Bas sont aussi opposés à cet accord.
🎉 Le Parlement néerlandais vient d'adopter une (3eme) nouvelle résolution contre l'accord #UE #Mercosur tant que ce dernier inclut l'agriculture.
👉Le gouvernement est désormais tenu d'informer l'UE que les 🇳🇱 bloqueront l'accord... à suivre https://t.co/QtWmToXHgo— Mathilde Dupré (@Mathilde_Dupre_) February 6, 2024
Lire aussi : Qu’est-ce que le « split » qui pourrait faire passer l’accord UE-Mercosur ?
Pour l’heure, face à la contestation du monde agricole dans l’UE et en réponse aux demandes de la France, la Commission européenne a déclaré le 30 janvier, que «les conditions pour conclure des négociations avec le Mercosur ne sont pas réunies» tout en s’engageant néanmoins à poursuivre les discussions techniques.
Lire aussi : Accords de libre-échange, à quoi les filières alimentaires doivent s’attendre en 2024 ?