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Marchés peu évolutifs en grains

Les cours des céréales ont peu évolué sur la semaine, dans un marché assez morose en termes d’activité et bien offert. Des achats de blé tendre sont toutefois à signaler, de la part de l’Égypte et de la Turquie dernièrement.

Semaine du 10 au 17 janvier. Les prix des céréales n’ont pas connu de grands bouleversements d’une semaine sur l’autre, que ce soit sur Euronext, la place à terme de Chicago et les places physiques françaises. Les cours du blé tendre ont légèrement reculé, dans un contexte de volumes mondiaux abondants. Le Département américain de l’Agriculture (USDA) a estimé le 12 janvier une production mondiale à 752,69 millions de tonnes (Mt), contre 751,26 Mt le mois dernier. Les stocks globaux grimpent d’environ 1 Mt sur la même période, à 253,29 Mt. En maïs, le contexte est assez similaire, à savoir peu de nouvelles fraîches et une offre globale restant abondante. L'USDA estime la production mondiale à 1 038 Mt en janvier, contre 1 040 Mt le mois dernier.

À noter que l’Ukraine a obtenu en 2016 une récolte record de céréales à 66 Mt (+5,9 Mt entre 2015 et 2016), dont 26 Mt de blé, 28 Mt de maïs et 9,4 Mt d’orge, d’après son ministère de l’Agriculture. L’Ukraine compte augmenter ses exportations de près de 2 Mt par rapport à l’an dernier, pour atteindre 41,5 Mt de grains sur la campagne 2016-2017. Pour l’heure, le manteau neigeux protège bien ses cultures d’hiver. Autre élément potentiellement haussier en blé : l’USDA a estimé un repli des surfaces américaines entre 2015 et 2016, passant de 14,62 millions d’hectares à 13,10 millions d'hectares.

Comme les marchés américains étaient fermés lundi (pour le Martin Luther King’s day), les opérateurs européens sont restés prudents en début de semaine. L’absence de la boussole que représente la place américaine laissait les opérateurs financiers dans l’expectative. Malgré tout, la tendance de fond reste que le marché global se trouve bien approvisionné. Les analystes relevaient l’achat égyptien de 235 000 tonnes (t) d’origine russe (175 000 t pour 199,59 $/t Caf) et ukrainienne (60 000 t pour 200,35 $/t Caf). La Turquie a pris 99 000 t de blé meunier à 14 % de protéines minimum, à 235 $/t Caf.

Des exportations de blé français pas si mauvaises

En France, le marché est très calme, tous produits confondus (blé, orge, maïs). FranceAgriMer estime les expéditions de blé tendre à près de 4 Mt pour 2016-2017, grâce notamment à l’Algérie. « Les concurrents américains ne s’y sont pas massivement imposés », a commenté Olivia Le Lamer, chef de l’unité grandes cultures chez FranceAgriMer, le 11 janvier lors du conseil spécialisé des céréales.

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