Marché des céréales : toujours aussi confus
Malgré des chiffres d’exportations satisfaisants, les cours de Chicago se sont encore effrités sous la pression des fonds qui continuent de jouer la carte du pessimisme. L’appel d’offres saoudien pour 595 000 t de blé tendre leur redonnera-t-il un peu de moral, les États-Unis étant bien placés pour l’emporter compte tenu de la qualité recherchée (Hard) dans cet appel ? En milieu de semaine, Euronext avait manifesté une certaine résistance à la baisse de la place américaine, mais hier, il a replongé sans que des éléments nouveaux apparaissent. En particulier, dans l’Hexagone les embarquements se poursuivent à un rythme élevé à destination des pays tiers, la destination maghrébine dominant, vers le Maroc notamment, confirmant, avec 5,07 MT chargées dans nos ports depuis le début de la campagne l’avance de l’origine française par rapport à nos partenaires européens. En revanche, le marché de l’orge reste insuffisamment sollicité à l’export et, comme celui du maïs, trop étroit sur l’intérieur pour soutenir les prix. Le marché physique du blé compense partiellement l’érosion d’Euronext par la résistance des primes (+ 4 €, rendu Rouen). Cependant, depuis le début de l’année, la baisse est considérable ; à 186 €, rendu Rouen ce matin, elle atteint une quinzaine d’euros, elle frôle les -40 € pour l’orge, +15 € pour le maïs. Rares exceptions : le blé dur (210 € Port la Nouvelle) s’est montré stable, le tournesol a progressé de quelque 20€.