Guerre en Ukraine
Volaille : les filières européennes demandent des quotas pour l'Ukraine
Les opérateurs de la volaille veulent des quotas pour limiter les exportations de viande de volaille ukrainienne.
Les opérateurs de la volaille veulent des quotas pour limiter les exportations de viande de volaille ukrainienne.
Solidaires mais désemparés. C’est le sentiment que partagent plusieurs opérateurs de la filière avicole de l’Union européenne (UE). Les exportations de viande de volaille ukrainienne progressent dans les pays communautaires depuis la suppression des droits de douane en vigueur (4 juin 2022-5 juin 2023), symbole de soutien de l’UE à l’Ukraine dans le conflit qui l’oppose à la Russie. Inquiétude supplémentaire, l’accord a été reconduit le 6 juin 2023. Date à laquelle Gert-Jan Oplaat, président de l’association des transformateurs et du commerce de la volaille dans les pays de l’UE (Avec), a sollicité le commissaire européen à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, pour la mise en place de quotas, rapporte l’organisation professionnelle belge Landsbond Pluimvee.
90 000 tonnes de viande de volaille par an, pas plus
Pour le président de l’Avec, ces quotas devraient plafonner les exportations de viande de volaille ukrainienne vers l’UE à 90 000 tonnes/par an. Bien en dessous des 218 000 tonnes (+242 %) réceptionnées par l’UE entre juin 2022 et juin 2023, toujours selon les informations de Landsbond Pluimvee. La hausse de ces exportations est si fulgurante que « l’Ukraine devient le 3ème fournisseur de l’UE en dépassant la Thaïlande », a indiqué l’Itavi. La suite n’est pas non plus de bon augure puisque « les exportations de l’Ukraine vers l’UE devraient continuer à progresser en 2023 », a ajouté l’Itavi. Mêmes craintes pour les opérateurs de l’œuf.