Céréales
L’orge fourragère décroche, blé et maïs restent stables
La monnaie européenne et les conditions climatiques permettent au blé de maintenir ses cours. En orge, les cours ont nettement baissé sur le marché physique français, compte tenu d’un fort déséquilibre entre acheteurs et vendeurs.
La monnaie européenne et les conditions climatiques permettent au blé de maintenir ses cours. En orge, les cours ont nettement baissé sur le marché physique français, compte tenu d’un fort déséquilibre entre acheteurs et vendeurs.
Période du 15 au 22 janvier. Les prix du blé tendre et du maïs évoluent très peu sur leurs marchés physiques respectifs alors que l’orge fourragère affiche une forte baisse des primes portuaires sur la semaine, entraînant une chute des cours sur une bonne partie du marché hexagonal. En blé tendre, aucun nouvel élément fondamental n’est intervenu depuis le début de l’année. Le « shutdown » aux États-Unis est toujours d’actualité et gêne la parution des chiffres du département états-unien de l’Agriculture (USDA). La progression des cours observée sur le marché français est due à la baisse de l’euro qui dope la compétitivité du blé sur le marché mondial. Autre élément haussier, la vague de froid attendue la semaine prochaine sur le territoire européen qui pourrait venir contrarier le bon développement des cultures si les températures venaient à descendre trop bas. En Argentine, les pluies continuent de préoccuper les opérateurs. Alors qu’il reste encore des volumes à récolter dans les champs, la qualité du blé moissonné a déjà été altérée, comme en témoigne le refus d’un des premiers bateaux de blé argentin expédié en Algérie. Toutefois, il convient de rester prudent concernant cette origine sud-américaine qui devrait disposer d’importants volumes pour le marché mondial cette année. En maïs, on notera la bonne activité du marché mondial, et la concurrence des productions ukrainiennes qui parviennent aisément à trouver leur place dans l’UE et en France.
En orge, malgré une demande mondiale toujours dynamique, les cours ont nettement baissé sur le marché physique français. Les primes ont chuté compte tenu d’une situation de marché très déséquilibré avec des acheteurs bien couverts sur le portuaire et des vendeurs qui cherchent à écouler leur marchandise.
Des exportations de blé toujours en net retrait
Si l’euro est venu apporter un peu de soutien aux céréales sur le marché mondial, en les rendant plus compétitives, les exportations de blé tendre demeurent en nette baisse par rapport à l’an passé. Selon la Commission européenne, les ventes de blé tendre vers les pays tiers sont en repli de 27 % d’une campagne sur l’autre, avec 8 959 734 t du 1er juillet 2018 au 20 janvier 2019. Les échanges d’orges sont, quant à eux, quasi stables (-1 %) à 2 774 602 tonnes et ceux de maïs en hausse de 47 % à 1 054 048 tonnes. Les importations de blé tendre et de maïs dans l’UE ont également augmenté respectivement de 48 % (à 2 887 437 t) et 45 % (à 13 404 377 t), alors qu’elles ont baissé de 67 % en orge à 106 762 tonnes.
R. de Ceglie – La Dépêche-Le Petit Meunier