L’organisation, au cœur des enjeux de la filière œuf
Les producteurs d’œufs ont installé des cages aux nouvelles normes du bien-être des poules pondeuses, monté des volières et autres élevages au sol, mis en place plus d’élevages en plein air et biologiques. Résultat : 2012, année de transition, a été celle de la pénurie. Le premier semestre de 2013 a été celui de la surproduction. Celle-ci est « structurelle », au moins en partie, conviennent les principaux responsables de la filière. Elle s’atténue à la faveur d’un dégagement de 15 millions d’œufs à destination des pays tiers. Une opération aussi exceptionnelle qu’expéditive, diligentée par les représentants des producteurs avec le Snipo (Syndicat des industriels et professionnels de l’œuf) : en trois semaines, plusieurs gros opérateurs ont livré une quarantaine de camions à certaines casseries. Celles-ci ont vendu les ovoproduits en découlant, de la poudre d’œuf notamment, suivant des courants d’exportation déjà en place. Les Français veulent maintenant monter un dispositif capable d’exporter des œufs coquille, comme le font à l’occasion leurs voisins européens. Un projet qui dépend du bon vouloir du gouvernement. Deux inspecteurs généraux rendront leur rapport début octobre à Stéphane Le Foll. Ils doivent suggérer des moyens pour adapter l’offre à la demande. Cela passera indéniablement par une meilleure visibilité du potentiel de production et une réorganisation de la filière. Les décisions stratégiques dépendront des pouvoirs de l’interprofession.