Loi Alimentation : le commerce de gros se dit « très inquiet »

Les commerçants en gros se sont dits lundi « très inquiets » quant au projet de loi Alimentation, en cours d'adoption et qu'ils décrivent comme un « texte écrit à la hussarde », aux objectifs irréalistes. « Les discussions au Parlement ne sont pas terminées donc on espère que le texte en sera bénéficiaire mais pour l'instant, on est très inquiet », a affirmé à l'AFP le directeur général de la CGI (Confédération du commerce de gros et international), Hugues Pouzin. Selon la CGI, autant les Etats généraux de l'Alimentation (EGA) avaient été « très réussis » et avaient conduit à de bonnes idées, autant « le projet de loi qui en a découlé n'apporte rien ». « C'est un texte écrit à la hussarde », a déploré Cyril Galy-Dejean, en charge des relations institutionnelles à la CGI. Le texte « nous fixe des objectifs en veux-tu en voilà, difficiles à atteindre, tout en chargeant la barque sur le volet économique » et en ajoutant « de la paperasse » à des entreprises de taille moyenne qui n'en ont pas les moyens, a-t-il ajouté. Ainsi, en ce qui concerne l'objectif du projet de loi, voté samedi, d'au moins 50% de produits bio dans la restauration collective d'ici 2022, la CGI l'estime « insoutenable économiquement ».