LMH : Les débuts ont-ils été périlleux ?
LMH : Les débuts ont-ils été périlleux ? M. K. : Oui, parce qu'à l'époque, le marché des huiles de spécialités n'existait pas. Il n'y avait pas de demandes. Il a fallu tout créer : le marché, la marque, la communication avec peu de budget. Maintenant, notre chiffre d'affaires est le double en Amérique du Nord (25 millions d'euros) de celui réalisé par notre société française (14 millions d'euros). La Tourangelle Inc. nous appartient désormais à 100 %, et nous avons fait entrer de manière minoritaire des financiers (Unigrains et BNP Développement) dans le capital de l'Huilerie Croix verte pour financer notre développement et installer une seconde unité de production.
LMH : Avez-vous d'autres velléités d'implantation ?
M. K. : Ces trois dernières années, l'Asie prend plus de poids dans nos exportations. Elle représente 15 % du chiffre d'affaires de notre société française. Nous réfléchissons à installer un bureau commercial pour suivre d'un peu plus près le marché. L'Asie n'est pas un marché facile à aborder de France ou des États-Unis. Quand on travaille avec des importateurs, il n'est pas facile de contrôler à distance ce qui est fait en matière de prix, de circuit de distribution, de marketing. Quand un pays prend du poids, c'est bien de s'y installer. Les allers-retours ne suffisent pas.