« L’impartialité de Yuka ne fait pas de doute chez ses utilisateurs »
Les Marchés Hebdo : Qu’y a-t-il de commun entre les utilisateurs de l’application Yuka, tous très différents, que vos sociologues ont étudiés ?
Henri Jeantet : Chacun ou chacune avait des motifs personnels et un sentiment d’impuissance dans le climat global de risque alimentaire. Ils ont eu un déclic : l’arrivée du premier enfant, la décision de pratiquer un sport de façon intensive, une prise de conscience de souffrances animales, une maladie… Comme la plupart des gens, ils font des achats routiniers. Changer est lourd, entre les divers besoins et contraintes du foyer, les injonctions et le manque de compétences pour choisir. Ils ont trouvé dans Yuka une façon d’agir simplement et de façon ludique sur leur alimentation.
LMH : L’utilisation de Yuka devient-elle une habitude ?
H. J. : Il est probable que Yuka serve plutôt à changer de routine. On l’utilise beaucoup au moment du changement, moins après.
LMH : Les utilisateurs de Yuka sont-ils ouverts à d’autres sources d’information ?
H. J. : L’impartialité de Yuka ne fait pas de doute chez ses utilisateurs. Ils veulent un tiers de confiance. Si un distributeur ou un industriel leur propose un même service, ça ne les intéresse pas. Il n’est pas crédible à leurs yeux.