Marques de distributeur
Lidl multiplie les contrats tripartites
À ce jour, Lidl compte sept contrats tripartites dans la filière laitière, porcine et bovine. Pour l’enseigne, c’est le meilleur moyen de s’assurer un approvisionnement français, tout en garantissant une « juste » rémunération pour l’agriculteur.
À ce jour, Lidl compte sept contrats tripartites dans la filière laitière, porcine et bovine. Pour l’enseigne, c’est le meilleur moyen de s’assurer un approvisionnement français, tout en garantissant une « juste » rémunération pour l’agriculteur.
Depuis sa première participation au Salon international de l’agriculture en 2015, Lidl s’est attaché à multiplier les conventions tripartites avec les éleveurs porcins de l’Ouest et du Nord, avec les éleveurs bovins du Centre, de l’Est et du Sud-Ouest et avec les producteurs de lait. « Les contrats tripartites sont, pour moi, la seule alternative pour garantir un revenu décent aux éleveurs, et ce, en toute transparence », indique Michel Biero, directeur exécutif achat et marketing de Lidl France, aux Marchés. À ce jour, Lidl compte sept contrats tripartites.
Cette convention implique le producteur dans le processus d’achat. Une fois le prix d’achat fixé et validé avec le producteur, le distributeur et l’industriel continuent les discussions « avec l’assurance d’un revenu minimum garanti pour l’éleveur », fait valoir l’enseigne de distribution.
Lidl n’a jamais négocié le prix
« Vous allez peut-être être étonné. Mais, Lidl n’a jamais négocié le prix. On leur a dit qu’on devait vivre de notre métier avec tel prix. Ils ont dit "oui" tout de suite. Ce prix est d’ailleurs reconduit depuis trois ans », nous confie Hubert Simon, producteur de porcs et ancien président d’Opale. Depuis 2016, Opale a signé une convention tripartite avec Lidl et Socopa. Au début reconduite tous les six mois, elle l’est désormais annuellement. Cette convention ne représente que 10 % des volumes d’Opale. « Nous souhaitons bénéficier de la progression de Lidl, mais sans que l’enseigne devienne ultra-majoritaire. Nous sommes dans une relation très équilibrée et cela fonctionne », ajoute-t-il.
Dans la convention tripartite, il n’est pas question de volumes mais de prix. En revanche, Opale a un engagement hors contrat de fournir 500 cochons par semaine à Lidl. « Quand les volumes ne sont pas au rendez-vous, Lidl nous demande par exemple des escalopes de jambon pour compléter les volumes », nous confie Hubert Simon.
Un futur contrat pour une viande de race normande
Aujourd’hui, du lait dit responsable est présent dans 100 % des magasins de l’enseigne. Lidl propose également au moins une référence de viande bovine ou porcine qui soit couverte par un contrat tripartite. Le distributeur prévoit de signer bientôt un nouveau contrat pour un approvisionnement en viande de race normande dans l’ouest de la France, avec l’industriel Bigard. Mais les industriels français ne semblent pas tous enclins à s’engager dans une telle convention. « Il y a très peu d’industriels qui veulent signer. Par exemple, le Ch’ti Porc des Flandres est transformé par un industriel belge », explique Michel Biero. La Laiterie de Saint-Denis de l’Hôtel, Socopa, Bigard et Puigrenier sont les industriels ayant accepté de signer des conventions tripartites avec l’enseigne.
Dans les fruits et légumes, l’enseigne signe davantage des contrats de conversion pour soutenir le passage en agriculture biologique des exploitations et s’assurer de volumes dans deux ans. Une nouvelle convention sera signée dans ce sens lors du prochain Salon international de l’agriculture.