Épicerie sucrée
L’exportation exalte nos biscuits et gâteaux
La France joue sur son image pour proposer des produits haut de gamme en Asie, et étudie toute opportunité d’exportation, moteur de croissance pour ses entreprises.
La France joue sur son image pour proposer des produits haut de gamme en Asie, et étudie toute opportunité d’exportation, moteur de croissance pour ses entreprises.
La France, 11e exportateur mondial de biscuits et gâteaux, renforce sa présence en Asie, où le niveau de vie est en constante augmentation, libérant l’accès à des produits haut de gamme pour la population. « Nous nous adaptons aux marchés cible en jouant sur l’image France, moteur de l’exportation, grâce à la qualité des produits, le savoir-faire français et la sécurité sanitaire exemplaire très bien vue sur le marché international », commente Fabien Castanier, Secrétaire général du Syndicat des fabricants de biscuits et gâteaux de France. À Hong Kong, en Chine et en Corée, les marchés sont en fort développement, représentant un débouché avec un potentiel important.
7e fournisseur du Japon
« On réalise avec l'Alliance 7 et l'Ania des partenariats. Le marché asiatique se construit. C’est important d’être déjà là », ajoute Fabien Castanier. Entre 2006 et 2016, les exportations vers la Chine de biscuits sucrés et pains d’épice ont augmenté de 1 677 % en valeur. La France est actuellement le 7e fournisseur en biscuits et gâteaux du Japon, qui représente ainsi la 3e destination hors Union européenne des entreprises françaises derrière les États-Unis et l’Australie, dont la France est aussi le 7e fournisseur pour les deux pays.
Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Espagne, nos plus gros clients
L’exportation a été un moyen de développement pour les entreprises françaises, « en réponse à la déflation du marché national depuis quelques années. Elles ont connu une hausse de 70 % ces dix dernières années », détaille Fabien Castanier. Les exportations représentent 26 % de la production française en 2017, soit 254 000 tonnes et 894 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires global de la filière à 3,5 milliards d’euros. 56 % des entreprises de biscuits et gâteaux exportent leur production, et pour 8 %, le chiffre d’affaires à l’étranger est supérieur à 50 %. Parmi les biscuits et gâteaux français envoyés à l’étranger, presque 80 % ne dépassent pas les frontières européennes. « La Belgique, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne sont nos cinq plus gros clients », explique Fabien Castanier.
La France possède des parts de marché à l’étranger oscillant entre 3 % (comme au Japon ou aux États-Unis) et 5 % (tel qu’en Australie), mais cherche constamment des nouvelles occasions pour se développer davantage ou arriver sur de nouveaux marchés, car l’Allemagne occupe une place de plus en plus importante sur les biscuits et gâteaux haut de gamme. Alliance 7 développe des fiches à destination des entreprises françaises pour les aider à maîtriser les réglementations des marchés cible. « Nous travaillons étroitement avec Business France pour connaître les opportunités de marché pour renforcer notre présence, notamment au Moyen-Orient. Des négociations bilatérales avec l’Australie sont également en cours », précise Nelly Bonnet, secrétaire générale et responsable économie des filières et des marchés d’Alliance 7. En France, le secteur des biscuits et gâteaux regroupe 115 entreprises, pour 12 000 emplois directs.