Céréales
L’euro et l’offre russe ont dopé les cours des grains français
La zone mer Noire reste encore très compétitive, tant en blé qu’en maïs, mais cette situation ne devrait pas durer, notamment pour le premier. Les cours des céréales à paille françaises en profitent pour progresser.
La zone mer Noire reste encore très compétitive, tant en blé qu’en maïs, mais cette situation ne devrait pas durer, notamment pour le premier. Les cours des céréales à paille françaises en profitent pour progresser.
Période du 2 au 9 octobre. Les prix des céréales à paille françaises se sont raffermis sur la semaine. L’euro, qui a bien reculé face au dollar (de plus de 1,16 $ le 1er octobre à moins de 1,15 $ le 7 octobre), a apporté un soutien aux prix des productions françaises, les rendant plus compétitives sur le marché international. Autre élément dopant pour les cours du blé tendre, l’attente d’un ralentissement de la cadence d’exportation de la Russie qui a engrangé moins de blé que l’an passé, mais dont les chargements affichent des niveaux records depuis le début de la campagne de commercialisation. Pour l’ensemble des opérateurs du marché, le premier exportateur de blé mondial ne tiendra pas à ce rythme toute l’année. Enfin, les conditions climatiques en Australie sont restées préoccupantes jusqu’à l’arrivée de pluies bénéfiques tombées en début de semaine. Pour autant, ces précipitations ne sauraient suffire pour rattraper un potentiel de production déjà bien entamé. Dans ce contexte, les cours du blé tendre ont progressé sur Euronext et sur le marché physique. L’orge fourragère a également observé une progression de ses cotations. À noter que la céréale à destination de l’alimentation animale est plus chère en rendu Rouen que le blé tendre meunier.
En France, les services statistiques du ministère de l’Agriculture français ont respectivement estimé les productions de blé tendre et d’orge 34,19 Mt (36,6 Mt en 2017) et 11,30 Mt (12,09 Mt en 2017). Concernant la prochaine récolte hexagonale, selon le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, les semis d’hiver de blé tendre étaient réalisés à 5 % et ceux d’orge à 8 %. Sur le marché mondial, le Gasc égyptien a acheté 180 000 t de blé russe et la Tunisie 25 000 t de blé meunier d’origine optionnelle. On notera que le Maroc a décidé la suspension de ses taxes à l’importation sur le blé tendre. Enfin, une délégation algérienne s’est rendue en Russie en vue d’une possible ouverture de son marché à cette origine jusqu’ici écartée.
Maïs français peu compétitif
Entre une récolte qui s’annonce peu volumineuse en France et une concurrence très présente, le marché du maïs français est en berne. Les cours ont légèrement reculé en sept jours dans un contexte de pression de récolte et d’offre agressive de l’Ukraine qui se positionne sur de nombreux marchés traditionnels de la France. Selon FranceAgriMer, la récolte était avancée à 42 % au 1er octobre et les conditions de culture bonnes à très bonnes concernaient 58 % des surfaces.