Céréales
L’essor de Covid-19 entraîne un nouveau recul des cours
Dans un contexte de crainte de récession de l’économie touchée par le coronavirus, le blé tendre limite les pertes pour le moment, avec une demande mondiale qui profite des baisses passées. Explications.
Dans un contexte de crainte de récession de l’économie touchée par le coronavirus, le blé tendre limite les pertes pour le moment, avec une demande mondiale qui profite des baisses passées. Explications.
Période du 10 au 17 mars. Après avoir nettement reculé sur fond de craintes de récession de l’économie dans le contexte d’épidémie de Covid-19, les prix des céréales françaises s’affichent de nouveau en retrait, mais la baisse est moins spectaculaire, notamment en blé tendre. Le prix du blé tendre n’a reculé que de 1 euro la tonne, en rendu Rouen du 10 au 17 mars, malgré la propagation du virus qui se poursuit et une économie en net ralentissement avec le confinement qui touche la population. La demande mondiale étant encore présente, les cours se sont tenus. Sur le marché mondial, la Tunisie a lancé un appel d’offres pour l’achat de 67 000 t de blé dur et 25 000 t de blé tendre d’origine optionnelle à charger entre avril et mai. De son côté, l’Algérie est à la recherche de 50 000 t de blé dur pour avril. Par ailleurs, l’activité de l’industrie agroalimentaire française se poursuit sur le territoire national afin d’assurer les approvisionnements des commerces de première nécessité.
En orge et en maïs, les cours ont davantage marqué le pas.
Estimations de la production européenne 2020
La production de grains 2020 sur la zone UE à 28 (intégrant le Royaume-Uni) est attendue à 302,5 Mt (307,88 Mt en 2019-2020), estime le Coceral (association européenne de commerce de grains et d’autres produits alimentaires) dans son rapport trimestriel, publié le 16 mars. La production de blé tomberait à 136,45 Mt (145,68 Mt l’an dernier). En France, la surface de blé tendre est attendue à 4,997 Mha cette année (4,983 Mha en 2019), soit une hausse de la sole nationale, alors qu’Agreste table sur un repli de 5,6 % d’un an sur l’autre, à 4,701 Mha. La production européenne de maïs est maintenue à 65 Mt (+4 Mt). En orge, la récolte européenne est prévue à 61,8 Mt (62,2 Mt en 2019). En France, la superficie en orge de printemps est attendue à 0,620 Mha (0,673 Mha l’an dernier). Les opérateurs français et FranceAgriMer s’attendent, au contraire, à une hausse des superficies des variétés de printemps pour le moment.
Par ailleurs, d’après l’Association des coopératives allemandes (DRV), la production de blé tendre d’hiver nationale reculerait à 22,336 Mt en 2020 (-1,8 % par rapport à 2019). Si l’on inclut les surfaces de printemps, le volume de blé tendre total s’élèverait à 22,797 Mt (-1,2 % par rapport à l’an dernier). La sole de maïs progresserait de 6,7 % entre 2019 et 2020, à 0,444 Mha, pour une production de 4,11 Mt (+12,1 % par rapport à l’an passé). Enfin, 11,723 Mt d’orges sont attendues, (+1,1 % par rapport à l’an passé).