Mauvaise récolte mondiale
Les pastiers s’inquiètent de l’envolée des prix du blé dur

Le syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires en France (Sifpaf) se déclare « très préoccupé par la nouvelle flambée du prix du blé dur », selon un communiqué daté d’hier. Rappelant que le blé dur est la matière première exclusive de 90% des pâtes consommées en France, le Sifpaf s’alarme d’une hausse des prix du blé dur de plus de 25% depuis le mois de juin, hausse qui devrait, selon lui, encore s’accélérer. En cause, comme nous l’avions indiqué dans notre édition du 8 octobre, une très mauvaise récolte en quantité et en qualité au Canada évaluée à 5 Mt selon le rapport du CIC, contre 5,7 Mt en 2018. « Seuls 20% de la récolte sera de bonne qualité pastière et plus de 30% ne sera pas utilisable pour fabriquer des pâtes », affirme le syndicat. Autre problème : une mauvaise récolte également en Italie du Nord avec des problèmes qualitatifs et sanitaires, à tel point que l’Italie devrait importer plus d’1,5 Mt de blé dur cette année. Résultats : les blés durs français et espagnols, de bonne qualité, sont très demandés. Sur le plan mondial, il manquera 2,6 Mt cette année, estime le Sifpaf. Alors que les négociations commerciales avec la grande distribution commencent, « cette situation est très préoccupante pour l’industrie de la pâte alimentaire, d’autant plus qu’il n’existe pas sur le marché européen de mécanisme de couverture, ni de marché à terme, ni de capacités de stockage significatives », pointe l’industrie des pâtes alimentaires.