Les oublis des statisticiens chinois en maïs
Le rapport de l’USDA publié hier comporte de telles révisions statistiques massives qu’il en devient, paradoxalement, peu influent sur l’orientation du marché. Ce sont les bilans chinois qui provoquent ce bouleversement, en particulier la hausse de 149 Mt des estimations de stock de maïs de l’Empire du milieu, révision justifiée par des hectares « oubliés » des observateurs chinois depuis une dizaine d’années. Il en résulte un doublement des estimations du stock mondial, sans grande conséquence sur le marché, la Chine ne faisant pas partie des grands exportateurs mondiaux. On s’en tiendra donc aux modifications crédibles du rapport, dont une correction à la baisse des rendements et du stock de maïs US diminué de 2 Mt, à 44 Mt. Le rapport confirme la baisse des prévisions de production australienne de blé (17,5 Mt). La production russe est maintenue à 70 Mt, dont la moitié pour l’export.
Le rapport américain n’aura pas eu de conséquences directes notables sur Euronext et le marché physique français qui affiche des primes de + 2,5 à + 3 € en portuaire, à 198 € rendu Rouen. Affaires rares en blé dur sur l’intérieur pour la semoulerie. Les embarquements d’orge sont toujours très actifs vers l’Arabie saoudite et la Tunisie, les prix restant tendus à 201 € rendu Rouen. Les cours maïs n’évoluent pas, à 172 €, Fob Rhin. Si le colza subit la pression de la baisse du prix des huiles, il peut résiste grâce à des besoins en graines pour la trituration, prenant 2 € en une semaine.