Les Min d’Angers et de Vivy affectés par le mouvement des gilets jaunes
Les marchés de gros d’Angers et de Vivy ont vu leur fréquentation chuter et leur chiffre d’affaires évoluer au gré des départs et arrivées d’entreprises.
En 2018, le chiffre d’affaires des Min d’Angers et de Vivy, gérés par la Sominval, a reculé de 5 % à 143 millions d’euros pour des volumes échangés en baisse de 6 % à 150 950 tonnes. Le nombre de producteurs a diminué sur le Min de Vivy avec cependant un nombre d’acheteurs constant et des tonnages en fruits et légumes locaux en hausse de 2 %. Sur Angers, la fréquentation des acheteurs a chuté de 23 % avec plus de 30 000 entrées par an, selon le rapport d’activité 2018, qui souligne une hausse des services de livraison. Mais pas seulement, « les mouvements des gilets jaunes ont engendré une baisse de la fréquentation sur le Min en novembre et décembre 2018 ainsi qu’en janvier et février 2019 », peut-on y lire.
L’autre explication à ce recul d’activité est le mouvement d’entreprises que connaissent les deux Min. « Les entreprises se développent puis quittent le Min. Elles sont souvent importantes avec un fort chiffre d’affaires à leur départ. Les nouvelles entreprises arrivées sont souvent en devenir », indique la Sominval. Ainsi, Stef a quitté les entrepôts frigorifiques. À l’inverse, 2018 a vu l’arrivée de Confiserie Poisson (1,4 M€ de CA en 2018), de Graine d’ici, commerçant en fruits et légumes bios développant la livraison pour les particuliers et les corbeilles pour les entreprises, et l’extension de Servicash Epigram, libre-service de gros spécialisé dans les produits carnés.
Sominval rappelle aussi l’arrivée d’Acti Logistique, entreprise de messagerie acteur de la logistique urbaine, l’agrandissement des bureaux de vente de Loste Tradi France ou encore le lancement de travaux pour l’ouverture début 2019 du projet Utopi’hall, ferme urbaine adossée à un magasin de produits locaux ou bios.