Céréales
Les fondamentaux reprennent le dessus
Le rapport du département américain à l’Agriculture s’est avéré neutre en blé, celui de FranceAgriMer alourdit le stock de fin de campagne. Une hausse liée à la baisse des ventes vers l’Union européenne.
Le rapport du département américain à l’Agriculture s’est avéré neutre en blé, celui de FranceAgriMer alourdit le stock de fin de campagne. Une hausse liée à la baisse des ventes vers l’Union européenne.
Période du 5 au 12 février. Privés d’éléments fondamentaux depuis quelques semaines, les cours se montraient peu volatils ces dernières semaines, à l’exception de l’orge fourragère. La publication du rapport de l’USDA vendredi 8 février est venue apporter son lot d’informations. Il en ressort une légère révision à la baisse des stocks de blé mondiaux de fin de campagne 2018-2019 à 267,53 Mt (contre 268,1 Mt estimées en décembre), mais à la hausse concernant les volumes aux États-Unis à 27,49 millions de tonnes (Mt) contre 26,51 Mt il y a deux mois. L’USDA a tenu compte d’une hausse de la production et des exportations de blé russe à respectivement 71,6 Mt (70 Mt en décembre) et 37 Mt (contre 36,5 Mt), ainsi qu’une hausse des utilisations domestiques de blé en Chine à 125 Mt (contre 123 Mt). En maïs, c’est l’inverse : les réserves au 30 juin ont été rehaussées à l’échelle mondiale à 309,78 Mt (contre 308,8 Mt en décembre) et rabaissés aux États-Unis à 44,07 Mt (contre 45,24 Mt en décembre). Les productions et exportations argentines sont attendues à respectivement 46 Mt (contre 42,5 Mt en décembre) et 29 Mt (contre 28 Mt), ainsi qu’une hausse des utilisations domestiques en Chine à 277 Mt (contre 276 Mt).
Concernant la campagne 2019-2020, les surfaces de blé aux États-Unis sont en baisse de 4 % par rapport à la campagne en cours, selon l’USDA, mais en hausse de 2 % par rapport aux attentes des opérateurs. Deux jours avant, le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer annonçait, pour sa part, des stocks de blé français de fin de campagne à 2,921 Mt contre 2,772 Mt. Une hausse liée à la progression attendue des exportations de 150 000 t de blé tendre français sur les pays tiers pour 2018-2019, à 8,850 Mt, et à une baisse des ventes vers l’UE de 170 000 t, à 7,557 Mt.
La devise européenne a observé un certain recul sur la semaine passant de 1,1445 à 1,1309 dollar, permettant au blé français de gagner en compétitivité sur le marché mondial. Un élément qui n’est pas étranger à la nouvelle vente de blé hexagonal au premier importateur mondial. L’Égypte a effectivement acheté 300 000 t de blé dont 120 000 t de blé français, 120 000 t d’origine états-unienne et 60 000 t d'origine ukrainienne.
L’orge fourragère affiche une nouvelle baisse
Comme la semaine passée, les cours de l’orge fourragère marquent un net recul. Les primes sur les zones portuaires continuent de baisser sur fond de demande en berne à destination de la Chine et de l’Arabie saoudite. De plus, les stocks français ont été corrigés à la hausse lors du dernier conseil spécialisé de FranceAgriMer, passant à 1,53 Mt contre 1,29 Mt précédemment.