Les fondamentaux favorisent le marché
Période du 26 octobre au 7 novembre. Les Bourses financières ont oscillé depuis la semaine dernière au gré des grands débats du G20, de la crise grecque à celle de la politique italienne qui se dessine et influence à son tour les marchés financiers en ce début de semaine. Les matières premières agricoles ont bien résisté à toutes ces turbulences et même affiché une fermeté basée sur des fondamentaux, pour le moment solides. L’attribution, la semaine dernière, de certificats d’exportation de blé à hauteur de 525 000 tonnes et 285 600 tonnes pour le maïs illustre la bonne tenue de l’exportation de l’Union européenne, qui est néanmoins de plus en plus sous la menace ukrainienne et de l’hémisphère sud. On jugera dans la colonne ci-contre de la capacité de résistance des prix.
Les bilans prévisionnels de FranceAgriMer
Le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer se réunit ce mercredi 9 novembre, à l’heure où nous mettons sous presse, mais on connaît approximativement les principales modifications qui seront apportées aux bilans prévisionnels d’octobre. En ce qui concerne le blé tendre, la collecte serait révisée en baisse de près de 180 000 tonnes, à 30,3 millions de tonnes ( Mt) ; rappelons qu’à la date du 1er octobre, 17,7 Mt avaient été collectées contre 20,4 l’an dernier, à la même date. Les utilisations intérieures ont été revues en baisse de 300 000 t, à 15,36 Mt, en raison notamment des prévisions d’utilisations par les Fab, ramenées de 5,4 à 5,2 Mt. Les prévisions d’exportations vers les pays tiers ont été augmentées de 100 000 t, à 8,6 Mt. Le stock final est pratiquement reconduit à 2,5 Mt. Les modifications sont insignifiantes pour le blé dur, autant que le report à 108 000 t. Pour l’orge, la principale modification porte sur l’export pays tiers, augmenté de 100 000 t, pour 900 000 t ; avec 816 000 t, le stock de report reste exceptionnellement faible.
Estimations relevées pour le maïs
FranceAgriMer a relevé son estimation de récolte de maïs de 270 000 t à 15 Mt, ce qui reste inférieur de plus de 1 Mt aux estimations de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM). La différence provient d’abord d’une estimation de rendement, avec 105 quintaux par hectare pour l’organisation professionnelle contre 98 pour FranceAgriMer. Par ailleurs, alors que l’on prévoyait, en début de campagne, un glissement du maïs grain vers le fourrage, c’est le contraire qui semble s’être produit. Les utilisations par les Fab sont augmentées de 200 000 t à 3,4 Mt et les exportations vers les pays tiers rehaussées de 200 000 t, à 700 000 t, le plus haut chiffre de ces cinq dernières années. La campagne s’achèverait sur un report encore affaibli, à 1,8 Mt… sauf si les prévisions de l’AGPM prédominent.