Viande
Les facteurs qui pèsent sur la rentabilité de la filière porcine espagnole
La hausse des coûts de production et la baisse de la demande chinoise ont réduit les marges de l'industrie porcine espagnole.
La hausse des coûts de production et la baisse de la demande chinoise ont réduit les marges de l'industrie porcine espagnole.
L’Espagne est désormais le premier producteur et exportateur de porc dans l’UE, avec un cheptel porcin en hausse annuelle de 5 % en 2021 à 32,796 millions de tête, selon Eurostat. Toutefois, la hausse des coûts de production et la baisse des débouchés vers la Chine devraient freiner la croissance du cheptel porcin en 2022.
Baisse continue des envois vers la Chine
En effet, au second semestre 2021, les importations chinoises de viande porcine auraient chuté de 43 % sur un an. La hausse des envois vers le Japon, la Corée du Sud, les Philippines, Taïwan, l'Amérique du Nord et le Chili, n’a pas permis de compenser la baisse de la demande chinoise. En 2022, les opérateurs du marché s’attendent à un déclin continue de la demande chinoise tout le long de l’année, ce qui redirigerait les volumes espagnoles vers d’autres pays de l’UE. Ainsi, 60 % des exportations espagnoles seraient destinées au marché européen, comme c’était le cas avant la propagation de la PPA en Chine.
Flambée des coûts de production
Comme partout ailleurs, la filière doit faire face à l’augmentation des coûts de production notamment en alimentation animale, le premier poste de dépenses. Mais d’autres postes sont aussi concernées : énergie, main d’œuvre, transport.
En décembre 2021, le coût de production s’affichait à 1,32 euros/kg contre 1,15 euros/kg un an plus tôt. Cette hausse n’a toutefois pas été répercutées sur le prix du porc vif qui s’élevait au 30 décembre 2021 à 1,02 euros/kg, soit 34 % sous son pic de juin 2021. En conséquence, l’amont ne devrait pas poursuivre la croissance de la production qui est prévue stable à 5 millions de tonnes en 2022, selon l’USDA.