Les exigences techniques des rations de combat
Le Centre d’expertise du soutien des combattants et des forces (Cescof), organisme lié au Commissariat des armées, gère tout ce qui concerne la vie courante du combattant dont sa nourriture. Ses exigences qualitatives et sanitaires vont bien au-delà de ce que peuvent demander les circuits traditionnels de distribution. À Angers, le Cescof est équipé d’une unité de fabrication entièrement robotisée et d’un laboratoire où des ingénieurs agroalimentaires font passer des tests microbiologiques et autres à tout produit devant entrer dans une ration de combat. La ration est constituée de trois repas, devant contenir 3 600 calories, permettant à un combattant de tenir 24 heures. Les conserves ou plats cuisinés, barres céréalières et autres boissons énergétiques ont une place de choix. L’unité d’Angers prépare deux millions de rations par an et 40 000 rations lyophilisées. À l’occasion de l’opération Serval engagée au Mali, 700 000 rations ont été envoyées sur place en trois mois. Les rations doivent tenir dans des conditions de température approchant les 50°C, d’où une exigence forte demandée aux industriels en termes de conservation des produits. Le prix est donc loin d’être le premier critère d’achat du Cescof.