Oléoprotéagineux
Les cours du colza reculent dans le sillage du soja
Le rapport de l’USDA paru le 8 mars est le principal facteur baissier du marché des oléagineux. Et ce, malgré la nouvelle révision à la baisse de la production argentine de soja.
Le rapport de l’USDA paru le 8 mars est le principal facteur baissier du marché des oléagineux. Et ce, malgré la nouvelle révision à la baisse de la production argentine de soja.
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Période du 6 au 13 mars. Les prix du colza sur le marché physique français se sont dépréciés sur la semaine, dans le sillage des cotations du colza sur le marché à terme européen et celles du soja sur son homologue états-unien. Une pression baissière accentuée par le repli des cours du pétrole sur la période et la réévaluation de la production de canola australienne entre 2017-2018 et 2018-2019, de 3,67 millions de tonnes (Mt) à 4,01 Mt, selon le ministère de l’Agriculture national (Abares). De plus, selon le rapport mensuel de l’USDA, paru le 8 mars, les stocks états-uniens ont été révisés à la hausse, passant entre février et mars de 14,4 à 15,1 Mt, ce qui constitue le principal élément baissier sur Chicago. Le document a par ailleurs enregistré une baisse des stocks mondiaux et de la production argentine, passant dans le même intervalle de 98,1 à 94,4 Mt et de 54 à 47 Mt. De son côté, la Bourse de Buenos Aires estimait, le 7 mars, à 42 Mt la production argentine 2017-2018 de soja, soit 2 Mt de moins que la semaine précédente et 15,5 Mt de moins qu’en 2016-2017.
Le rapport mensuel du MPOB, paru dans la nuit de dimanche 11 au lundi 12 mars, fait état d’un repli des exportations d’huile de palme malaisienne en février, à 131 Mt (-13 % d’un mois sur l’autre), en raison notamment de la hausse des taxes indiennes sur les importations de ce produit. Cependant, la dépréciation du complexe oléagineux a été atténuée par les dégradations probables dues au gel dans plusieurs zones de production de colza de part et d’autre du Rhin. À l’heure actuelle, le Coceral évalue, au 9 mars, la production 2018 de l’UE à 28 à 22,00 Mt en colza (contre 21,90 Mt en 2017). En France, le volume récolté atteindrait 5,39 Mt (contre 5,37 Mt en 2017) et celle de l’Allemagne 4,58 Mt (contre 4,29 Mt). La production de tournesol s’élèverait à 8,62 Mt (contre 9,10 Mt en 2017) et celle de soja à 2,98 Mt (contre 2,62 Mt en 2017).
Fermeté des pois français, portée par les besoins du nord-UE
Après avoir hésité la semaine dernière, les cours du pois fourrager se sont appréciés sur la période dans leur ensemble – ces derniers ayant évolué irrégulièrement sur les places hexagonales selon les régions – à la faveur d’une demande nord-communautaire. Les besoins sur le marché intérieur sont de moindre importance. La marchandise commence à faire défaut en Bretagne, où les opérateurs discutent de la prochaine récolte.